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Pratique de « Da Cheng Yang Sheng Zhuang » en Qigong, la « Posture de l’arbre »

Zhan Zhuang, Méditation Qigong
pratique posture « Da Cheng Yang Sheng Zhuang »
Par Dominique Tirole
Ceci est mon article de fin d’étude suite à ma formation en Acupression & Qigong Tuina à distance. Pour en savoir plus, vous pouvez me contacter ou suivre ce bouton pour découvrir cette formation.

Sommaire

Je souhaite par cet article évoquer mon expérience dans cette pratique.

N’y cherchez pas un mode d’emploi, ou des conseils. D’autres plus qualifiés et plus expérimentés l’on déjà fait et le feront mieux que moi.

Je souhaite simplement relater ici, l’expérience que j’ai eu, et que j’ai au quotidien avec cette posture depuis 2 ans, les erreurs que j’ai faites et les leçons que j’en ai tirées et que j’en tire au quotidien.

Je suis venu au Qiqong par l’énergie.

J’ai pris contact avec l’énergie par le biais d’une formation de magnétiseur.

Cette formation m’ayant ouvert l’esprit, elle m’a également questionnée mon ressenti.

Je me suis mis en quête d’une pratique permettant de développer mes sensations. C’est tout naturellement que je me suis tourné vers la pratique du Qiqong. Ne voulant pas avoir une pratique « encyclopédique » de ce dernier en multipliant les postures, j’ai cherché une posture complète dans laquelle je pourrais évoluer et me découvrir.

La posture « Da Cheng Yang Sheng Zhuang » s’est assez rapidement imposée à moi. Elle est tellement chargée de mystère. Elle paraît tellement simple et compliquée à la fois que je me suis lancé.

Méditation active

Mon expérience professionnelle a toujours pris appuis sur la matière. Boulanger pâtissier de formation, j’ai travaillé les pâtes, les crèmes, le chocolat, le sucre… Toutes formes de matières différentes mais toujours concrètes. La main a toujours été au cœur de mes différents métiers. Ces expériences du passé m’ont forcément construit et expliquent peut-être le besoin que j’ai de ressentir concrètement les choses.  L’énergie que j’ai rencontré lors de cette formation m’a bousculé dans mes habitudes. J’ai dû apprendre à travailler une matière abstraite. Une forme d’inconfort s’est installée en moi dans un premier temps. La pratique du Qiqong m’a aidé à combler ce malaise. En devenant acteur de mon ressenti je reproduis ce que j’ai toujours appris, plus tu travailles plus tu deviens à l’aise avec la matière et plus tu ressens les choses. Pour être bien dans cette pratique j’ai essayé de l’adapter à sa façon de fonctionner et appréhender les choses. C’est en cela que cette manœuvre nous rapproche de notre moi intérieur. Elle nous demande un effort d’introspection et nous met face à nous même. Par-delà nous effleurons le grand tout, l’énergie Céleste.

Au début, chargé de tous les conseils et des instructions glanés de part et d’autre, on pense à la posture au fil qui est sensé nous tenir par le 20DM. On se charge de plein de choses. Mon caractère qui n’aime pas les contraintes m’a aidé à me délester rapidement du superflu. Je craignais de charger cet exercice quotidien d’un bagage négatif qui m’aurait petit-à-petit dégoûté. Je préfère ancrer les choses physiquement par mes propres expériences, quitte à mettre plus de temps, quitte à prendre des chemins de traverses. J’aime la démarche autodidacte, les questionnements que cela implique, les remises en cause que cela suggère, c’est par ce biais que j’intègre le mieux les choses. De plus , je crois qu’il n’y a pas de pratiques plus intimistes que la méditation ou le Qiqong. Nous cheminons par ces pratiques vers le nous profond.

Alors j’ai pris appui sur les sensations, sur l’énergie, sur ce que j’avais commencé à ressentir lors de ma formation de magnétiseur. Au début je ne sentais pas grand-chose quelques picotements sur 20 DM de la chaleur dans le creux des mains dans Lao Gong au point 8MC.

J’ai pratiqué sans me poser de question en oubliant ce que j’avais lu et en en prenant appui sur le Qi de l’air.

Tout d’abord il y a le souffle, comme l’air dans le poumon du nouveau-né. On commence toujours par cela et cela ne nous dit pas grand-chose la première fois. Mais c’est le phare c’est le point cardinal, c’est le premier repère que l’on apprend et qui nous sert dès que les pensées nous envahissent. Le souffle comme l’air qui nous manque quand l’apnée est trop longue. On revient alors à l’air qui remplit d’énergie (Qi) descend dans les poumons et vient se mélanger à Gu Qi (Energie de la rate). On sent que cette énergie vient s’ancrer dans le Dan Tian, cette zone sous le nombril située sur le Ren Mai et matérialisée par le point Guan Yuan 8 RM. Pas besoin d’intellectualiser seule la sensation d’apaisement que le souffle procure suffit. Juste le souffle …

Tous les jours remettre le « Cœur à l’ouvrage »

 Il n’y a pas de recette, ce que tu as ressenti un jour n’est pas forcément présent un autre jour… Il y a par contre une règle inchangée. A force de pratiquer, tu es plus à l’aise, plus tu es à l’aise plus tu te détends, plus tu te détends plus tu ressens.

La patience et la rigueur payent. Petit à petit vous n’avez pas à soutenir les bras, à bander les muscles des jambes. L’énergie qui circule en vous, vous soutient et soutient tout l’édifice. Vous devez juste vous concentrer sur la posture. Les bras tiennent, les jambes tiennent, l’édifice tient. Parfois j’ai l’impression d’être immergé dans un bain d’énergie, que l’air c’est densifié. Concentré sur l’énergie vous vous apercevez que les bras montent sans que vous ne les commandiez.  Ce n’est plus de l’air qui pénètre mes poumons mais de l’énergie, mon corps n’a pas besoin de fournir d’effort, il est soutenu par l’énergie qui l’entoure comme dans un bain.

Des expériences surprenantes

Ainsi un jour le point 1 Rn sous la voûte plantaire a commencé à me picoter. Les fourmillements ont progressé le long du tendon d’Achille du mollet puis de la cuisse pour venir nourrir le Dan Tian inférieur au niveau de Guan Yuan 4RM.

Ce jour-là j’ai compris pourquoi je souffrais d’une hernie discale. J’oubliais depuis trop longtemps de soigner mon ancrage et de nourrir le Rein. Désormais je commence toujours ma pratique par le sol. Je prends le temps nécessaire de ressentir mes appuis, d’enfoncer mes racines en terre. Depuis, tous les jours je surveille et je reprends ma posture et j’essaie le plus souvent possible d’avoir les pieds à plats sur le sol notamment lorsque je suis assis. J’essaie de mettre en application cette phrase traditionnelle « racine profonde, ancrage ferme ». Dans cette posture les énergies troubles sortent par Yong Quan (1Rn). Ce processus est appelé « chasser le trouble ».

Une autre fois c’est le méridien de l’intestin grêle qui s’est manifesté. Les fourmillements qui partent de l’interne de l’auriculaire se prolongent entre l’os pisiforme longent la partie postéro-interne de l’avant-bras passent par l’arrière du coude remonte la face postérieure du bras jusqu’à l’épaule et viennent jusqu’à la septième cervicale. Je souffrais à l’époque d’une tension au niveau de la troisième cervicale côté gauche.

Inutile de vous préciser que depuis, mes symptômes ont nettement diminués.

J’ai interprété ces manifestations par la démonstration de l’intelligence de l’énergie. Le principe énergétique est formulé ainsi : « Détendu alors ça circule. Tendu, alors ça bloque ».

A chaque jour son expérience et les sensations de la veille ne sont pas forcément présentent le lendemain. C’est le corps qui gouverne et qui se rééquilibre tout seul.

Il faut attendre sans rien désirer, guetter les sensations sans vouloir les saisir un peu comme on guette, un papillon, un signal de fumée, un arc-en ciel. Petit à petit, on apprend à être attentif aux fourmillements, aux vagues de chaleurs …

Un jour les sensations sont fortes et flattent notre égo, nous encourageant à continuer. Le lendemain l’esprit agité forme une houle de pensées qui vient nous embrumer. Alors il faut se recentrer sur le souffle, revenir aux fondamentaux.

Une pratique quotidienne

Il est important d’être régulier dans la pratique. J’ai déterminé mon temps de posture en fonction du temps que je suis en mesure de m’y consacrer quotidiennement. Bien sûr, certains jours je pourrais pratiquer plus longuement, mais cela ne servirait à rien, du moment que le lendemain je ne suis pas en mesure d’en faire autant.

C’est ainsi que le matin, désormais, je sens l’énergie me réveiller prête pour la pratique.

L’esprit aussi est impacté et s’est souvent que « l’idée », « la bonne idée » m’est arrivée lors de cette posture, comme une évidence. Je ne saurais expliquer le mécanisme, mais force est de constater que détaché des soucis et concentré dans la posture le Shen se clarifie. On devient plus pragmatique, plus intuitif peut-être aussi. Le cœur parle, logique, vu que le Shen l’habite me direz-vous. Il est amusant avec du recul de s’apercevoir que telle ou telle idée est apparue là dans cette pratique comme libérée de l’inconscient par le travail méditatif.

Le Dan Tian inférieur « La Passe de l’Origine »

Cette pratique nourrit le Dan Tian inférieur. J’ai mis longtemps à le localiser et à le ressentir en moi. Je connaissais le point précis Guan Yuan 4 RM, sa localisation précise 1 travers de main sous le nombril ou 2 cuns au-dessus du pubis, mais je ne ressentais rien de particulier rien de différenciable, des sensations de la digestion. Peut-être que je le cherchais trop ou qu’il a fallu y remettre plus d’énergie pour que je le ressente concrètement. Ce lieu est chargé de tellement de mystère dans les livres, c’est le seul lieu de stockage de l’Energie dans notre corps. Dans la théorie des trois trésors, seul l’Energie peut être stockée. Le Qi (Yuan Qi) ainsi stockée dans le Dan Tian est une ressource inestimable. Il monte ensuite par le méridien du rein à travers la porte de vie (Ming Men).

C’est l’essence sous forme de Qi.

Cette énergie permet de compenser la perte de l’Essence originelle le Jing qui est stockée dans les Reins, le Yin Originel (Yuan Yin).

  • L’énergie originelle, (c’est l’essence sous forme de Qi plutôt que sous forme fluide.
  • Il englobe le Yin Originel (Yuan Yin) et le Yang Originel (Yuan Yang). Il est donc le fondement de toutes les énergies Yin et Yang du corps.
  • Il dépend pour sa nutrition de l’essence du ciel postérieur.
  • Il circule dans tout le corps, sert d’intermédiaire entre le Jing et le Qi, il met en mouvement
  • Il est le fondement du Qi du Rein
  • Il permet la transformation du Qi Complexe en Qi vrai
  • Il permet la transformation du Qi des aliments en Sang au niveau du Cœur.
  • Il circule à travers le triple réchauffeur, pénètre les viscères et les méridiens, et se manifeste aux points origines (Yuan)
  • On peut le travailler à travers :
  • Les points Yuan (origines)
  • Les points du Ren Mai situés sous le nombril (7RM Yin Jiao, 6RM Qi Hai, 5RM Shi Men, 4 RM Guan Yuan, 3RM Zong Ji)
  • Le Point Ming Men 4DM

Bénéfice de la pratique dans les soins

L’expérience de la posture dans les soins

Petit à petit la pratique quotidienne vous change. Il est vrai que l’apprentissage des cours modifie aussi nos connaissances et c’est une année dense qui nous transforme avec tous ces nouveaux apprentissages.

Mais la pratique quotidienne du Qiqong y participe largement. On ne s’en aperçoit pas forcément au quotidien mais quand on prend du recul, quand on repense à nos débuts, qui ne sont pas si loin, on se rend compte que l’on a évolué. Le plus flagrant pour moi c’est quand je suis dans un soin et que je m’appuie sur l’énergie. Très rapidement je me mets en « état de Qiqong » c’est-à-dire dans la même énergie que quand je pratique « Da Cheng Yang Sheng Zhuang ». A ce moment-là, je perçois tout l’intérêt de cette discipline. L’énergie qui descend de Bai Hui (20DM les cent réunions), ou qui remonte de Guan Yuan (4RM passe de l’origine) qui vient nourrir la main au Lao Gong (8MC) ou majeur lors d’une aiguille d’énergie. Lorsque ce flux continu est absorbé par le corps du patient c’est vraiment bluffant.

Cet état permet de développer la sensibilité : le froid, les courants d’énergie, les vibrations, les points qui nous attirent autant de détails qui font que l’on est vraiment dans la séance avec le patient dans son énergie. C’est dans ces moments-là, je pense, que l’on communique le mieux avec le corps du patient.

Le sourire intérieur

Notre formatrice nous avait bien précisé : « veillez à être en joie quand vous pratiquez le Qiqong ou quand vous travaillerez vos cours ». Dans un premier temps, cela m’a amusé de l’entendre. Le vivre est tout à fait surprenant même si au quotidien nous avons tous déjà fait la différence entre une journée joyeuse et une journée triste. La sensation de durée de cette dernière en est même impactée.

Une séance joyeuse est incomparable avec une séance soucieuse. C’est pourquoi tout comme il est important de soigner son ancrage sa posture il est important d’être en joie dans la séance. Les sensations sont clairement plus intenses, plus harmonieuses et plus enrichissantes. C’est comme si la joie apportait de la fluidité, comme si la détente fluidifiait la circulation de l’énergie dans le corps.

Se désincarner dans la pratique

C’est se perdre physiquement. Il m’arrive parfois d’être tellement concentré sur l’énergie que je ne ressens rien d’autre qu’elle. Elle fait partie de moi et là je suis bien.

Il y a un parallèle entre l’apprentissage de la médecine chinoise par le biais de cette formation et la pratique du Qiqong. J’ai eu l’image d’une infusion de thé.

Le Qiqong nous change petit à petit ; l’Energie nous remplit, nous complète, nous guérit. La formation pour moi cette année, m’a donné l’impression d’apprendre plus à force d’entendre les cours, comme si les leçons s’infusaient petit à petit en moi comme l’énergie lors d’une séance de Qiqong.

Quelques exemples pour préciser mon ressenti.

La médecine Chinoise est basée sur une culture et une philosophie aux antipodes de la nôtre. Nous sommes tellement cartésiens, pour nous c’est souvent ou blanc ou noir.

Comment partager ces valeurs et ce savoir si complexe ?

Parce que même s’il y a des faits tangibles comme :

« Un teint verdâtre : pathologie du Foie, froid interne, douleurs, vent interne.

Teint jaune : Vide de Rate ou d’humidité. »

Comment transmettre la différence entre un teint vert et un teint jaune, qui plus est entre plusieurs nuances de jaunes : jaune avec couleur de fumée, jaune fané, jaune cireux, jaune terne, jaune pâle ou jaune clair. Sachant que chaque individu à une vision unique avec des nuances et des tonalités différentes dans chaque couleur. Que ces tableaux de couleurs sont à lire sur des peaux, des carnations différentes. Comment transmettre cela, comment le recevoir et comment l’apprendre.

La souplesse, la patience, la rigueur : autant de valeurs que nous enseigne la pratique du Qiqong autant de valeurs qui nous permettent d’assimiler cet enseignement.

  • La souplesse de reconsidérer notre vision occidentale sur les maladies, d’apprendre des concepts tels que le Yin Yang, la théorie des 5 éléments autant de concepts qui sont interdépendants et en même temps qui peuvent parfois se contrarier.
  • La patience : parce que les visages de prime abord se ressemblent tous plus ou moins.
  • La rigueur : Parce que sans travail quotidien il n’y a rien.

Ainsi jour après jour, à force de regarder des gens avec le regard du thérapeute, les nuances peuvent commencer à apparaître. Ainsi les leçons infusent en nous comme l’énergie lorsque l’on pratique le Qiqong.

  • On ne peut pas faire rentrer au forceps le savoir de 4000 ans.
  • Il faut être prêt à accueillir, tout comme on se prépare à recevoir l’énergie.
  • L’Energie ne circule bien que si on est détendu. Toute crispation peut bloquer l’apprentissage. La Rate est le siège du Ciel postérieur. Par ses fonctions de transformation et d’assimilation, elle est responsable, au travers de son Esprit le Yi de « l’enregistrement des expériences, de leur classification, de leur conservation, de leur compilation et de leur formulation. Elle est le siège de la mémoire, des apprentissages. Ce qui blesse la Rate c’est la rumination. En excès la rumination va créer un blocage, qui sera préjudiciable à l’apprentissage, à l’image de la tension musculaire qui bloque la bonne circulation de l’Energie du praticien de Qiqong. Ce sont ces mêmes principes que l’on retrouve dans certains arts martiaux, par exemple en Systema comme en Qigong, la respiration et la détente sont deux principes de base.
  • Pour faciliter l’apprentissage, amusez-vous, mettez du sourire dans vos leçons, mettez du jeu. Tout comme la détente fluidifie le passage de l’énergie dans le corps, l’amusement permet d’ancrer plus facilement, de retenir, d’associer une information à un moment ludique.

Le meilleur cobaye c’est vous.

Les douleurs de votre corps sont autant de messages indiquant un blocage de l’Energie. La nature de la douleur, la localisation, le méridien qui y passe ou les LUO qui desservent la zone. Les LUO sont des méridiens collatéraux qui complètent les 12 méridiens classiques, plus deux pour le Ren Mai et le Du Mai et un en plus pour la Rate (qui en a deux).

Le dicton ancestral Chinois ne dit-il pas « s’il y a douleur l’énergie ne passe pas, si l’énergie ne passe pas il y a douleur » ?

  • Une douleur térébrante située de manière fixe identifie une stase de sang.
  • Une sensation de dilatation signe de stagnation d’énergie.
  • Une langue épaisse indentée indique de l’humidité…

La pratique régulière d’une posture, les points d’acupression, autant d’outils que cette médecine nous donne pour poser un diagnostic et pour rééquilibrer le patient.

J’aime cette discipline parce qu’elle n’est pas dogmatique. C’est un outil, une matière vivante que vous pouvez vous approprier et travailler à votre guise. C’est un outil de développement personnel, une boussole qui vous guide. Chacun peut trouver sa voix. Elle permet de développer une connaissance plus pointue de son corps. Elle m’a permis de me relier à la terre et au Ciel. Au-delà de toute considération religieuse, l’Energie que nous recevons est magique. Elle sait nous rendre humble quant aux résultats.  

Elle vous fait vibrer quand elle vous traverse. Vous entrez en résonance. Dans cet état, vous avez l’impression de faire partie d’un grand tout, de faire partie de l’univers

Mon ressenti dans la pratique est continuellement en changement. Parfois on se sent pousser des ailes dans le dos, la posture s’installe facilement, une énergie céleste vous tombe du ciel et vous traverse, les mains chauffent et parfois c’est plus laborieux l’esprit est dissipé et la posture plus difficile à tenir. Cela fait aujourd’hui plus de 2 ans que je pratique cette posture.

Une amie me demandait dernièrement ce que m’apporte cette pratique. J’avoue que j’ai eu du mal à trouver une réponse. Ou plutôt la réponse est tellement présomptueuse que j’ai mis longtemps à l’écrire. Dans un premier temps elle m’apporte de la sérénité. La sérénité tout simplement d’être moi, à ma place dans ce monde. Cette sérénité c’est moi, moi dans les soins, moi dans ce que j’apporte aux gens qui viennent me voir. J’ai toujours eu une forme d’assurance, surtout face aux difficultés, l’assurance de savoir les gérer, d’avoir les outils pour y faire face. Je me trouvais prétentieux, mais non j’y suis toujours arrivé. Aujourd’hui dans cette posture je ressens cette force, elle fait partie de moi et depuis que je la nourris dans la posture elle grandit. Je sens que cette sérénité s’exprime de plus en plus dans mon être et dans ce que je dégage. Il me revient régulièrement une phrase qu’un ami m’avait dit alors que j’avais 18 ans (un âge où on est loin d’être sage), « toi quand tu seras vieux tu seras un sage… ».

 Voilà ce que je ressens depuis que je pratique, je sens s’installer le meilleur de moi-même. Je suis loin d’avoir abouti mon travail mais cela se met en place petit à petit. Dans la posture cela se traduit par une assise ferme et stable. Les bras que je laisse souvent en début de séance au niveau du nombril sont traversés par l’énergie et petit à petit s’élèvent. « C’est surprenant mais c’est normal, » je me dis. Mon plus grand effort reste alors de laisser vivre la posture, lâcher l’intellect, lâcher la maîtrise, se délester sans cesse. Et quand j’y arrive alors je suis bien, je suis à ma place, je suis serein.

La pratique de cette posture au quotidien m’a fait rentrer dans cette discipline. Peu à peu j’ai testé, j’ai ressenti. L’énergie a cheminé en moi. Je me suis aperçu que, plus jeune j’étais dans l’action en permanence. J’utilisais mon énergie dans le mouvement poussé par une urgence permanente. Cette urgence je l’ai comprise aujourd’hui. Je devais me trouver à tout prix. Grace à cette discipline j’ai trouvé ma voix le « Tao » et cette urgence en moi s’est effacée.  J’ai conscience à 50 ans d’être au tout début d’un très long chemin. Cette vie ne suffira pas pour tout apprendre et je l’accepte. Apprendre au quotidien avec humilité, recevoir l’énergie, la ressentir, plus que tout la transmettre et soulager les gens en utilisant ces portes magiques que sont les points d’acupuncture est pour moi un réel cadeau.

C’est ainsi qu’à force de pratiquer au quotidien en parallèle de cette formation j’ai appris et j’apprends toujours l’intelligence corporelle.

Merci d’avoir mon article de fin d’études ! Pour en savoir plus sur la formation en Acupression & Qigong Tuina à distanceque j’ai suivie, n’hésitez pas à me contacter ou à suivre ce bouton pour découvrir cette formation.
Dominique Tirole

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