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Les énergies dans le Yoga et le Qigong

Comparer les Nadis, Chakras, Pranavayu avec les Méridiens et Dan Tian
Par Sophie Lai
Ceci est mon article de fin d’étude suite à ma formation en Acupression & Bases de Qigong Tuina. Pour en savoir plus, vous pouvez me contacter ou suivre ce bouton pour découvrir cette formation.

Sommaire

L’Hindouisme et le Taoïsme ont pour point commun de présenter des théories sur le fonctionnement de l’Etre Humain complètes, pratiques, et appuyées sur la notion d’Energie. Dans cet article de fin d’études en Acupression, Sophie Lai interroge et compare ces théories, mettant en regard les Nadis, les chakras, les Pranavayu, avec les Méridiens et les Dan Tian de la tradition Chinoise.

Préambule

En commencement, je voudrais vous présenter mon parcours et les raisons qui m’ont amené à choisir ce thème.

En 2017, à mon retour de vacances dans les grands espaces canadiens, j’ai eu une envie de pratiquer le yoga et le club de sport où je suis inscrite depuis une quinzaine d’années propose des cours.

J’avais déjà assisté à un cours par le passé mais me rappelle ne pas l’avoir trouvé pertinent et n’y suis jamais retournée.

Arrivée à la séance, je retrouve le même professeur enseignant toujours le même yoga, avec très peu de postures et où l’accent est principalement mis dans le ressenti. Proche du yoga de l’Energie ou yoga Kundalini, ce yoga « originel » est différent de ce qui est proposé dans la plupart des salles de sports.

Lors de cette seconde expérience, étrangement je ressenti des sensations à l’intérieur de mon corps et ma curiosité me poussa à y retourner la semaine suivante, jusqu’à pratiquer régulièrement pendant plus d’un an. J’étais venue à ce cours dans une recherche personnelle, cette question existentielle et persistante « QUI SUIS-JE ? ».

Cette remise en question parait surprenante lorsque tout semble en équilibre et pourtant….

Peut-être que ces questions se posent lorsqu’on arrive à un certain stade de sa vie, on se demande alors quelle est notre rôle, notre mission de vie.

Je ne savais pas vers quelle voie cette pratique allait me mener. On me disait, vers plus d’intériorité, d’ouverture de la boite mentale (le cerveau étant comparé à une boite), la vision d’un monde plus large qu’on ne le croit et enfin, être observateur et non acteur d’une situation.

Le déclic a vraisemblablement eu lieu lors de mon voyage au Japon l’année suivante. Au cours de visites de temples shintoïstes et bouddhistes je ressentis énormément de résonnance. En particulier lors d’une promenade pour rejoindre un temple shintoïste dans un bois « sacré » à Tokyo. J’eu tout au long de petites décharges électriques des pieds jusqu’à la tête.

Il est dit que les arbres de ces bois ont été faits dons par les habitants en l’honneur de l’empereur et l’impératrice de l’époque Mei Ji.

Je ne comprenais pas encore ce qui se passait. La pratique du yoga m’avait rendue inéluctablement plus sensible et réceptive à la nature. J’ai senti une connexion avec quelque chose de plus subtil, d’invisible, une force.

Et c’est ainsi qu’arrive mon inscription à la formation en acupression d’Amael Ferrando à l’école de Qigong Tuina en 2019, et la pratique régulière de la posture de l’arbre depuis mai 2020. Je suis ensuite le cursus de formation en Qigong Tuina de la lignée Bai.

L’étude qui suit porte sur les énergies dans le yoga et celles du Giqong.

Est-il correct de penser que les centres énergétiques (Dan Tian) et les chakras représentent une seule et même énergie ? Nous allons tenter de répondre à cette thématique à travers mes ressentis de la posture de l’arbre. Ma pratique quotidienne se présente comme : 20 min par jour pendant 3 semaines puis 40 min pendant 3 mois.

LE YOGA

  1. Le corps énergétique dans le yoga

Le corps énergétique, partie du corps subtil, prânâmayâkosha, tient une place de premier choix dans le yoga.

Il est principalement composé des éléments suivants :

  • Les canaux où circule l’énergie : les nâdis.
  • Les différentes énergies : les prânâvâyu.
  • Les centres d’énergie : les chakras.
  • Les nœuds énergétiques : les Granthi.
  • Les trois éléments : les guna.

On l’appelle corps subtil car sa perception est au-delà des organes sensoriels. C’est lui qui régit entièrement le corps physique. On peut dire que ce dernier n’est que la manifestation concrète de prânâmayâkosha. Ceci signifie que dans le corps physique ne se trouve que le symptôme, l’effet, la cause efficiente étant toujours dans le corps énergétique.

L’observation incessante dans l’immobilité tend à nous faire remonter de l’effet à la cause, du visible à l’invisible.

La connaissance d’abord, la maitrise ensuite, de ce plan sont indispensables pour le travail personnel que propose le Yoga.

Les pratiques d’âsana et de prânâyâma exacerbent ce corps nous permettant ainsi d’entrevoir ses accès. Sans cette connaissance, sans cette maitrise, il est impossible de contrôler le niveau mental.

Prâna, manas et pjas, souffle, mental et énergie, sont indissociablement liés dans un triangle énergétique où tout mouvement de l’un des côtés entraine un mouvement dans les deux autres.

Ce corps gère l’aspect physique de notre être mais également l’aspect du mental inférieur, c’est-à-dire le fonctionnement « normal » du mental incluant les pensées, les émotions, les sentiments, l’égo, la mémoire, etc…)

Il est donc la clef voûte qui peut nous assurer une vie physique harmonieuse et une connaissance intérieure lumineuse.

Les Nâdi :

D’après la théorie, le corps humain est le microcosme. L’énergie vitale sous la forme des souffles (vâvu) circule dans les nâdi et l’énergie cosmique réside, latente ou développée, dans les chakras. Ceci est étrangement proche de la théorie de l’énergie que l’on retrouve lorsque l’on souhaite apprendre le Tuina chinois.

Les nâdi sont nombreux mais on va retenir principalement que 3 : Idâ, Pingalâ et Sushumnâ.

Ida nadi est le côté lunaire, féminin. C’est l’énergie de l’inconscient, de la nuit,

À l’inverse pingala nadi est le canal du feu, du soleil, du mouvement

Enfin sushumna est parfois assimilée à la légèreté, le lieu où l’énergie va monter de centre en centre jusqu’à peut-être se libérer du corps

Dans les postures, le souffle, l’énergie et la pensée sont liés et véhiculés, souvent à travers ces 3 nâdi, vers les chakras.

Dans les rétentions de souffle faites systématiquement ou presque dans les postures, le souffle, l’énergie et la pensée, Prâna, ojas et manas, sont amenés dans un chakra choisi. Ils sont maintenus jusqu’à ce qu’ils le remplissent de façon à déclencher l’activité de ce chakra et de « ce » qu il contient.

De la même façon les chakras dont s’occupe le Hatha Yoga sont ceux situés sur l’axe de la colonne. Ils sont au nombre de 7.

Le nâdi central, sushumnâ qui passe « géographiquement » dans la colonne vertébrale est la voie qu’emprunte Kundalini quand elle s’éveillera et commencera son ascension à travers les chakras.

Nous voyons que la pratique de la posture est essentielle pour acquérir la maitrise des souffles et l’éveil de l’énergie.

Pour cela l’immobilité est requise, ainsi que le développement de la force et de la puissance intérieure.

Cette énergie fondamentale de l’être humain qui est appelée Kundalini est décrite comme un serpent endormi dans le centre de la racine, la base de la colonne vertébrale, le mûlâdhâra chakra.

Symboliquement, le serpent est le gardien des secrets. Il distille dans l’homme ordinaire un venin qui le maintient dans l’ignorance et sous l’emprise de la matière, de l’animalité.

Endormie cette énergie distribue dans le corps l’énergie minimum suffisante pour assurer son fonctionnement vital sur le plan animal et mental.

Eveillée, toute ou partie, elle peut fournir la puissance suffisante qui permet de s’arracher à l’inertie de la matière et atteindre ainsi des niveaux de conscience supérieurs.

Son éveil brutal n’est pas souhaitable car il serait difficile de canaliser un tel afflux d’énergie.

Les 5 énergies : Prânavâyu

Le long des nâdi idâ et pingalâ circulent deux des cinq prânavâyu principaux, c’est-à-dire des cinq particularisations principales de l’Energie.

Chaque particularisation, dans l’être humain, de l’Energie Cosmique remplit des fonctions précises, physiques et subtiles. Ces cinq Prâna majeurs sont :

  • Samâna, dans le ventre, c’est l’énergie vitale de la digestion qui est associée à l’assimilation.
  • Vyâna, l’énergie qui diffuse, qui dirige la circulation du sang au niveau corporel et des pensées au niveau mental.
  • Udâna, l’énergie vitale de la toux, de l’expiration, de la déglutition, elle relie le corps physique et le corps subtil.
  • Prâna, l’énergie vitale du souffle. Elle donne le mouvement ascendant, elle tire vers le haut, c’est en elle que réside notre tendance spirituelle.
  • Apâna, l’énergie descendante, c’est elle qui tire vers l’extérieur, qui fait sortir du corps ce qui doit sortir. C’est en elle que réside notre tendance animale.

Ainsi les énergies prâna et apâna s’affrontent elles sans arrêt en chacun de nous.

Nous sommes tiraillés, écartelés parfois par ces deux énergies, l’une qui nous attire vers la matérialité et l’animalité, l’autre qui nous pousse vers la spiritualité et la conscience.

Les chakras :

Les centres d’énergie sont souvent comparés à des lotus. Traditionnellement, ils renferment au cœur d’eux-mêmes ou dans leurs « pétales » toutes les potentialités de l’être humain et donc analogiquement, de l’univers.

Il s’agit ici de toutes les qualités physiques, mentales et spirituelles. Ces centres d’énergie gouvernent les fonctions corporelles, mentales et psychologiques.

  • Ma pratique quotidienne du yoga :

Chaque matin je réalisais ces quelques mouvements très simples :

Je soulevais mes pouces pendant quelques minutes, il n’y avait rien à faire si ce n’était que de rester dans un état silencieux et de prendre conscience des sensations corporelles du pouce levé. Puis je faisais de même avec l’index. Après un temps d’entrainement, mettre une intention au niveau du pouce ou de l’index pouvaient déclencher ces mêmes réactions :

En me connectant au pouce, les rochers de l’oreille se mettaient à « gonfler » voir à devenir douloureux. En me connectant à l’index, c’est l’occiput qui est sous pression.

Je pratiquais également les exercices suivants : je plaçais mes index au niveau de l’aine et tirais vers l’extérieur comme on tirerait sur un fil. Même travail sur les nadis (Idâ, Pingalâ et Sushumnâ) je tirais les nadis de bas en haut en faisant des rotations.

Tous ces exercices ayant pour but le développement énergétique, la pratique régulière peut amener à une sensation de gonflement ou de remplissage, voir à ressentir un champ magnétique.

J’ai beaucoup travaillé sur l’ancrage. Le centre énergétique au niveau du ventre (chakra sacrée) est très important voir primordial car il est la base, la fondation afin d’éviter que l’énergie ne monte trop à la tête.

Pour se recentrer, les deux index devant soi pour retrouver la sensation de canal central

Contre la fatigue je me mettais en position assise, chevilles croisées, pouce index en anneau au pli de l’aine.

Grace à la pratique régulière, il m’est possible de produire mentalement les exercices de rotation ou de spirale de façon que le flux énergétique se mette en mouvement dans le corps.

Lorsque je me sens stressée ou oppressée au niveau du sternum, ces entraînements m’ont aidée à m’ancrer, d’ouvrir le plexus solaire et de me détendre.

Le yoga m a aussi appris comment sortir de mon mental, ne plus être prisonnière de mes pensées en devenant observatrice et non sujet de la situation.

La médecine traditionnelle chinoise – QI GONG

Le corps énergétique dans la médecine traditionnelle chinoise

Dans la culture chinoise et la tradition taoïste, le Yuan QI (Energie originelle) du cosmos est en liaison avec la source de la vie de l’Homme : la naissance, la croissance, le vieillissement, la maladie et la mort. Yuan QI unit le Ciel et l’Homme.

ZHUANG Zi dit : « La vie de l’Homme est la condensation du Qi, la mort est la dispersion du Qi. Qi unit tout, circule partout ». La vie et la mort sont des manifestations dont Yuan QI est la cause invisible. Dans le Dao Zang, on dit clairement l’importance de Yuan QI pour la vie et la santé : « Yuan est présent partout. Si l’Homme peut le garder en lui-même, alors Yuan peut l’habiter en paix et en équilibre, si l’Homme ne sait pas garder et protéger Yuan, alors Yuan va le rejeter. »

Comment garder et protéger Yuan QI dans la médecine chinoise :

• Il faut dégager la voie de Yuan QI qui circule entre le Ciel et l’Homme, c’est-à-dire dégager l’axe central ainsi que tous les points d’acupuncture qui ont une fonction de cueillir, faire circuler, rassembler le Qi.

• Yuan QI est concentré chez l’Homme dans la zone de Dan tian. Le mouvement de Yuan QI interne, externe et la circulation de Yuan QI dans le corps humain sont liés à la respiration. Les taoïstes utilisent la méthode de Yi shou dan tian (ramener l’intention au Dan tian) pour renforcer Yuan QI, et la respiration pour stimuler la vitalité de Yuan QI.

• Yuan QI nourrit tous les Organes-entrailles et l’ensemble des parties du corps sans cesse. En retour le corps entier soutient et aide la circulation de Yuan QI

Pour renforcer Yuan QI » il est recommandé de suivre ces trois principes : maintenir solidement l’axe central et dégager les méridiens, utiliser la respiration et la concentration dans le Dan tian, régulariser les fonctions des Organes, afin de rendre l’arbre de la vie toujours vert.

Les centres de concentration du Qi : les 3 Dan Tian

Selon la pensée chinoise, le Dan Tian inférieur est le point de départ de la circulation du Qi. Il constitue ainsi le « pivot de montée et descente » des énergies vitales dans le corps.

La tradition taoïste établit l’existence de trois zones de concentration du Qì, alignés verticalement dans le corps, sur l’axe médian, le long des méridiens vaisseaux Conception Ren Mai et Gouverneur Du Mai. Elle nomme ce concept fondamental Dan Tian. Ces centres énergétiques essentiels de la physiologie subtile du corps humain, sont les lieux au travers desquels le Qi se concentre et se transforme.

  • Le Dan Tian inférieur  

Encore appelé « océan de l’énergie », il est le lieu de stockage de l’énergie originelle (Jīng inné ou essence), transmise par les parents de façon héréditaire. La pédiatrie en médecine chinoise insiste sur l’importance de l’énergie originelle des parents au moment de la conception.

 Il transforme la racine de notre vitalité (Jīng) en souffle-énergies (Qì). Il est en relation avec la Terre, c’est la racine de l’être.

Ce Dan Tian se situe dans le bas du ventre, à environ deux à trois doigts au-dessous du nombril, et s’enfonce de 2 à 4 doigts à l’intérieur de l’abdomen. Il ne s’agit pas véritablement d’un point mais d’une région. Il est le plus souvent localisé entre Guan Yuan (4RM) et Qì Hai (6RM), à l’avant du corps, et se situe au niveau de Mìng Men (4 DM), à l’arrière.

 Ce centre est en relation avec les énergies terrestres Yin. On l’associe au Jing (ou force vitale). Ce Dan Tian est considéré comme le centre de la vie instinctive et intuitive, dont dépendent toutes nos fonctions physiologiques.

  • Le Dan Tian intermédiaire (ou médian)

Encore appelé « Palais écarlate », il est le lieu d’élaboration et de manifestation du Qì (souffle), entendue ici comme énergie vitale liée à l’air respiré et aux aliments absorbés. Ce centre transforme le Qì en souffle spirituel (shen), qui animera à son tour la vie mentale et la conscience.

Ce Dan Tian est situé au niveau de la poitrine, entre le sternum et le plexus solaire, et correspond aux réchauffeurs moyens et supérieurs. Son centre est localisé au niveau du cœur, sur une ligne horizontale entre les deux seins, sur le sternum au niveau du 17RM (Shan Zhong).

Ce Dan Tian est en relation avec les énergies Yin Yang. On l’associe à la respiration (Zong Qi), à l’énergie de la nourriture (Gu Qi), et au Qì Originel (Yuan Qi). Il recueille le Qì et représente le réservoir de l’organisme pour les vibrations mentales et émotionnelles de l’énergie.

  • Le Dan Tian supérieur

Encore appelé « Sceau du palais », ce centre transforme le Shen (ou l’esprit) en une sorte d’état spirituel libre conduisant à ce que la philosophie chinoise nomme le retour au Wuji (ou le vide primordial). Ce centre est en relation avec le Ciel. On l’associe à la conscience et à l’esprit.

Ce Dan Tian se situe entre les 2 yeux, au niveau du front, à 3 ou 4 doigts à l’intérieur de la tête, soit à environ 5-6 cm. Encore une fois, il semblerait que ce Dan Tian corresponde davantage à une région (ou zone), située entre le milieu et le sommet de la tête, qu’à un point en particulier. Si toutefois ce centre devait être associé à un point, celui-ci serait le point Yin Tang, situé au niveau du 3ème œil bouddhiste.

Ce centre est en relation avec les énergies célestes Yang. Il recueille le Qì du ciel et représente, en ce sens, l’aspect mental et spirituel de l’Homme. Il est considéré comme le lieu de transformation de la conscience (Shen).



Le Qi Gong vise à accumuler le Jing, renforcer le Qi, et concentrer le Shen, liés aux 3 Dan Tian. Dans un premier temps, il est nécessaire de bien accumuler et renforcer l’énergie vitale (Jing) au Dan Tian inférieur, afin de pouvoir ensuite la raffiner en Qi puis en Shen. Même dans une formation digitopuncture en ligne, la priorité reste toujours le renforcement du Jing cans ce Dan Tian inférieur.

Le Qiqong et la posture de l’arbre

On fait souvent référence au Dan Tian dans la pratique du Qiqong ou dans d’autres arts martiaux internes et externes ou dans d’autres méthodes de relaxation ou dans le domaine général du bien-être.

Le Dan Tian inférieur est décrit comme étant le siège et la résidence de l’énergie originelle, le Qi que l’on reçoit de ses deux parents. Cet héritage est la fonction de la vie et en grandissant et en mûrissant, on le consume en l’employant dans la vie quotidienne.

Les gens apprennent à obtenir l’énergie de la nourriture, de l’air et de leur environnement.

Dans la vie quotidienne, l’énergie du Dan Tian est dirigée vers le haut et employée pour l’activité intellectuelle.

Si l’énergie est correctement utilisée, une partie de l’énergie recircule dans tout le corps, et en retournant à l’abdomen.  Trop souvent elle reste dans la tête, entraînant le stress ou la maladie.

Il est également dit que lorsqu’une personne est émotionnellement instable, cela peut être dû au fait que son Qi s’est élevé à son centre émotif ou mental où il stagne.

Ma pratique quotidienne du Qigong

J’ai débuté ma pratique du Qigong il y a plus d’un an, en commençant avec les enchaînements des 18 mouvements du Tai Ji Qi Gong (lian gong shi ba fa – les 18 exercices de santé développés en 1975). J’alternais ainsi avec mes entraînements de yoga.

Grace au yoga et à mes premiers stages de Qigong, j’ai rapidement ressenti des flux énergétiques lors de mes pratiques du Qigong. Je pose mon intention dans des mouvements lents qui apaisent mon esprit. Je respire, ressens et conduis l’énergie dans l’action. Cela m’a poussée à étudier la médecine traditionnelle chinoise et plus particulièrement le Qigong TUINA, pour développer cette énergie et aider les personnes qui en auraient besoin.

Pour cette étude, j’ai voulu « expérimenter » la posture de l’arbre en posant une intention au Dan Tian et essayer de comparer l’énergétique du Dan Tian et celle du chakra.

La posture de l’arbre est réputée pour régulariser et accroître l’Energie Vitale.

Elle permet également de prendre physiquement conscience de sa circulation au travers d’une pulsion profonde.

Selon les Taoïstes, c’est ce mouvement de grande profondeur qui relie l’être humain au Ciel à la Terre, et qui est à l’origine de l’harmonie entre l’énergie cosmique (Shen Qi – Souffle-Esprit ») et les forces telluriques (Jing Qi – « Essence-Esprit »).

Par le biais de cette pratique qui consiste à « Embrasser le Ciel en enlaçant un arbre » on régularise en profondeur cette pulsion profonde grâce à l’utilisation de la respiration consciente (Huxi) et de la visualisation intentionnelle (Yi). Il s’agit de la recherche d’une harmonisation profonde entre la posture (Xing), le souffle (Qi), l’intention (Yi) et l’esprit (Shen) pour provoquer une transformation (Hua) ou même une mutation (Yi).

Respiration, décontraction, relaxation et méditation.

Je passe d’une pratique de Qiqong en mouvement à celle d’une posture statique.

J’ai commencé la posture de l’arbre mi-avril, le matin face au soleil, à raison de 10 minutes par jour pendant une semaine. Puis je suis passée à 20 minutes pendant quelques semaines.

Lors de mes premiers entrainements, il m’était difficile de rester immobile, les bras tendus devant soi sans ressentir de tensions aux bras ou à l’épaule.

Certains jours, je me sentais plus fatiguée que d’autres. Mais il était important de maintenir un rythme quotidien afin de trouver sa position et de se sentir à l’aise

Dès lors qu’on arrive à trouver la bonne posture et la bonne respiration qui va avec, on est amené à ressentir une certaine fluidité dans le corps et le temps n’est plus une limite en soi.

Je suis passée de 20 min à 40 min de pratique le 5 mai de manière quotidienne.

Les résultats décrits ci-dessous font l’objet de ces 3 derniers mois (5 mai – 5 août)

Mes entrainements ont lieu le matin à jeun. Je me tiens debout, face au soleil, les yeux fermés, les bras relâchés. J’essaie de m’ancrer, de faire le vide dans ma tête, d’être dans l’instant présent. Ici et maintenant.

Je cherche à être pleinement impliquée dans la posture, imperturbable par les évènements extérieurs.

Une fois, bien ancrée, je prends conscience de mes pieds, bien en contact avec le sol. Comme s’ils s’enfonçaient dans la terre, à l’image des racines d’un arbre.

Lors des 2 premières semaines, j’effectuais la posture de l’arbre pour ressentir le flux énergétique, sans poser d’intention dans les Dan Tian.

Pendant le confinement, lorsque la vie économique et sociale se sont arrêtées, en faisant le vide dans ma tête, cela m’a même permis d’entendre le chant des oiseaux sans pour autant me perturber dans ma posture, comme si les oiseaux m’accompagnaient dans ma pratique de Qigong.

Lorsque des pensées surgissent surtout au début de la pratique, j’en prend conscience et je les laisse circuler, parfois je ramène mon intention sur la respiration ou sur mon ventre.

Au fur et mesure, des flux électriques me prenaient au niveau des pieds et remontaient le long des jambes.

Parfois, je sentais un mouvement énergétique parcourir le côté droit du dos, (je n’ai jamais eu ce ressenti du côté gauche).

Il m’est aussi arrivée d’avoir les yeux un peu « mouillés ».

Mes mains et avant-bras ont commencé à se « remplir », les doigts deviennent parfois « durs » ou électriques.

Je remarque également lorsque la pointe de ma langue est placée sur le palais, mes doigts deviennent plus électriques et mes mains s’attirent et se repoussent comme un aimant.

Les jours où je me sens un peu fatiguée, la posture devient inconfortable. Comme si le haut du corps était désuni du bas. Je sens alors une oppression au niveau du sternum, et la respiration n’est pas fluide à ce moment-là.

Dans ces situations, j’essaie de me relâcher complétement en travaillant sur le souffle. J’inspire en « remplissant (dedans) » en allant de la base vers le sommet.

Puis j’expire en « vidant (dehors) » en allant du sommet vers la base.

Les jours où je me sens bien, la pratique de la posture de l’arbre est beaucoup plus intense. Dans ces moments, les différents ressentis sont la chaleur au niveau des lombes ou du bas ventre, un flux énergétique qui traverse le dos, les bras et mains, se remplissent ou qui deviennent électriques.

Parfois, je sens également une spirale qui monte du bas ventre vers la poitrine.

Il m’arrive aussi d’éprouver des sensations de tremblement ou de dilatation au niveau du cou, des joues, ou des yeux. Je remarque également un changement au niveau de la salivation, la salive est plus importante.

Sur les 3 mois de pratique (40 min), j’ai posé quotidiennement mon intention sur le Dan Tian inférieur. Globalement, j’ai ressenti de la chaleur dans le bas-ventre et le bas du dos, une sensation d’être remplie dans cette région comme un champ magnétique à partir de 30 min à 35 min de posture.

Il m’est arrivée très récemment de sentir une boule « magnétique » tournant autour du bas ventre. Une sensation agréable de chaleur, une forme de plénitude dans l’abdomen inférieur. 

Au cours du 3ème mois, j’alternais mon intention sur le Dan Tian inférieur et sur le Dan Tian médian. Il m’est arrivée une fois de ressentir une boule de chaleur autour du Dan Tian médian.

En principe, je maintiens cette posture pendant tout le temps de la pratique mais lorsque l’énergie est trop importante, mes bras ne peuvent plus être contenus et se mettent en mouvement en faisant des rotations comme guidés par cette énergie.

Je finis souvent la posture par quelques minutes d’exercice de « Peng Qi Guan Ding », lors de la montée des bras, je ressens l’Energie du ciel comme si le poids de l’air se pose sur mes bras et à la descente, une sensation agréable qui traverse le devant du corps.

Lorsque mon Qigong se termine, je sens parfois des fourmillements aux pieds.

Le soir, je pratique également les sons curatifs (Xu,He,Hu,Zhi,Chui,Xi) pendant une vingtaine de minutes. Je remarque depuis deux semaines que lorsqu’un son est fini, s’enchainent alors des vibrations ventrales qui font ressortir d’autres sons.

Conclusion

A ce stade de l’expérimentation, il est difficile de présenter des résultats concrets, dans la mesure où mon expérience de la pratique de l’arbre, couplet de l’intention sur les Dan Tian s’est déroulé sur une durée courte (3 mois seulement) et cela ne me permet pas de faire un travail de comparaison avec les chakras.

Néanmoins, je dirais du fait de mon ressenti personnel lors de cette pratique qui s’avère, encore une fois être court pour le Qigong, qu’il y a une similitude entre le Dan Tian inférieur et le chakra sacré (le 2ème chakra situé sous le nombril). La boule d’énergie et de chaleur ressentie lors de la posture de l’arbre me ramène à la sensation du champ magnétique développé lors de mes exercices d’ancrage en yoga.

Par ailleurs, la pratique régulière de la posture de l’arbre (40 min) a réellement intensifié les mouvements énergétiques. Avec comme résultats, une accumulation de l’énergie dans le corps, les bras, et les mains. Mes cheveux étaient même devenus parfois électriques. J’eu par moment des sensations de plénitude que je pense n’avoir encore jamais vécu en yoga.

Une autre similitude avec le yoga est à relever, qui est la sensation d’une spirale montant du bas ventre vers la poitrine.

J’ai arrêté ma pratique du yoga de l’énergie depuis un an et me consacre uniquement au Qigong (posture de l’arbre et sons curatifs). Il me semble correct de dire que toute manifestation future en énergétique sera en lien avec la pratique du Qigong.

Sophie LAI

5 août 2020

Sitographie

https://www.yoga-aix.com/revue-linga

http://www.energie-qigong-aix.fr/

Merci d’avoir mon article de fin d’études ! Pour en savoir plus sur la formation en Acupression & Bases de Qigong Tuinaque j’ai suivie, n’hésitez pas à me contacter ou à suivre ce bouton pour découvrir cette formation.
Sophie Lai

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