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Le surpoids et l’obésité en acupression et en MTC

Médecine Chinoise et Amincissement
Article surpoids et obésité en acupression et MTC
Par Kendreka
Ceci est mon article de fin d’étude suite à ma formation en Acupression / MTC. Pour en savoir plus, vous pouvez me contacter ou suivre ce bouton pour découvrir cette formation.

Sommaire

Définition Générale

Le surpoids et l’obésité correspondent à un excédent de graisse dans le corps. Ils sont principalement dus à une alimentation trop riche et une activité physique faible. Des facteurs psychologiques ou génétiques, des maladies chroniques peuvent intervenir dans leur survenue.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row el_id= »3″][vc_column][vc_column_text]

Qu’est ce que le surpoids et l’obésité ? Selon HAS: Haute autorité de santé

Le surpoids et l’obésité de l’adulte sont dus à un excès de masse grasse corporelle. Celle-ci correspond à l’ensemble de la graisse du corps (ou tissu adipeux). On l’oppose à la masse maigre qui correspond au poids des muscles, des organes et des viscères. Le surpoids et l’obésité sont définis à partir de l’indice de masse corporelle (ou IMC). Il se calcule en divisant le poids par la taille au carré d’une personne. C’est un outil de mesure simple, utilisé couramment pour estimer la corpulence d’une personne.

Si l’ IMC est :

  • < 18,5 kg/m², il s’agit d’une insuffisance pondérale ;
  • < 18,5 et < 25 kg/m², la corpulence est normale ;
  • < 25 et < 30 kg/m², il existe un surpoids ;
  • > 30 kg/m², il s’agit d’obésité.

L’obésité est considérée comme une maladie chronique. Elle est présente dans l’ensemble des pays industrialisés et constitue un problème de société, car elle entraîne des conséquences défavorables sur la santé de la population.
En France, en 2015, 17 % des adultes (10 millions de personnes) souffrent d’obésité et 37 % sont en surpoids, les hommes l’étant un peu plus fréquemment que les femmes. Ces chiffres sont élevés mais montrent une certaine stabilité depuis 2006.
Les causes du surpoids et de l’obésité sont multiples. Les principales sont l’évolution profonde des rythmes de vie, de l’alimentation et la réduction importante de l’activité physique.
Les facteurs qui contribuent au surpoids et à l’obésité sont complexes et nombreux :

Déséquilibre entre apports et dépenses d’énergie

Lorsque les apports alimentaires et les dépenses de l’organisme sont équilibrés, le poids est stable chez un adulte. Mais, quand l’énergie apportée est supérieure à celle dépensée pendant une longue période, une prise de poids apparaît progressivement. Cette situation a lieu si :

  • les apports caloriques sont excessifs (alimentation grasse, sucrée, pauvre en fibres, prise de boissons sucrées, portions de grande taille, consommation d’alcool, etc.) ;
  • les dépenses énergétiques quotidiennes sont insuffisantes (inactivité physique et/ou sédentarité devant la télévision, les jeux vidéo, déplacements en voiture, métiers de bureau, etc.).

Dans ces conditions, le corps développe sa masse grasse (ou tissu adipeux). Celle-ci est constituée de cellules (appelées adipocytes) plus ou moins remplies de graisses. Ce tissu représente en moyenne 32 % du poids du corps chez la femme et 16 % chez l’homme. La masse maigre, quant à elle, représente le poids des muscles, des organes et des viscères.

Face à un déséquilibre de la balance énergétique, l’évolution suit deux phases :

  • le poids augmente (phase dynamique) ; les adipocytes se remplissent de graisse ;
  • le poids reste élevé (phase statique) ; les adipocytes se multiplient, ce qui amplifie la capacité de stockage de graisse de l’organisme et crée les conditions d’une prise de poids supplémentaire.

Facteurs psychologiques et rythme de vie

La prise de poids est aussi favorisée par d’autres facteurs :

  • des troubles du comportement alimentaire : grignotage, boulimie, consommation compulsive en cas de stress ou de grande détresse (notamment d’aliments réconfortants très caloriques), etc. ;
  • des troubles anxieux ou dépressifs, périodes de difficulté psychologique ou sociale (difficultés professionnelles, économiques, familiales, etc.) > une diminution du temps de sommeil ;
  • un arrêt du tabac non accompagné de mesures adaptées ;
  • une consommation d’alcool excessive.

Contexte génétique, périodes critiques ou maladies

Des facteurs génétiques interviennent parfois dans le développement de l’obésité. Ainsi, les enfants de parents obèses ont un risque plus important de développer une obésité. Certaines maladies génétiques rares peuvent également s’accompagner d’une obésité. Indépendamment, une obésité dans l’enfance peut augmenter le risque de développer une obésité à l’âge adulte. La grossesse et la ménopause sont également des périodes de la vie propices à la prise de poids. Enfin, des maladies (comme l’hypothyroïdie), ou la prise de certains médicaments (anxiolytiques, antidépresseurs, antiépileptiques, antidiabétiques, etc.) favorisent le surpoids et l’obésité.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row el_id= »4″][vc_column][vc_column_text]

Quels sont les risques liés au surpoids et à l’obésité ?

L’obésité est une maladie chronique prédisposant à la survenue d’autres affections. Elle participe ainsi à diminuer la qualité de vie. C’est pourquoi il est important de s’en préoccuper. En effet, les personnes en situation d’obésité présentent un risque plus élevé de:

  • développer des maladies cardiovasculaires;
  • une hypertension artérielle ;
  • une maladie coronaire, ou angine de poitrine ;
  • un infarctus du myocarde ;
  • un accident vasculaire cérébral.

Ces personnes souffrent également plus fréquemment :

  • de diabète de type II, ou diabète « gras » ;
  • d’apnées du sommeil ;
  • de cancer du sein après la ménopause ;
  • de cancer du colon ;
  • calculs dans la vésicule biliaire (lithiase biliaire pouvant se surinfecter : cholécystite aiguë) ou dans les articulations (goutte) ;
  • d’arthrose à la hanche et aux genoux ;
  • de douleurs dans le bas du dos, ou lombalgies.

En plus des complications physiques, l’obésité peut être source de problèmes psychologiques. En effet, les rondeurs ne sont pas toujours faciles à assumer. Les personnes en surpoids ont donc parfois une estime de soi altérée.

L’obésité devient un véritable phénomène de société !

Aux Etats-Unis, c’est bientôt un adulte sur quatre qui est obèse ! En France, elle progresse dangereusement, surtout chez les enfants. Selon l’étude ObEpi 2003, conduite par l’Institut Roche de l’obésité en collaboration avec l’Inserm et portant sur presque 48 millions de Français, les individus souffrant de surpoids ou d’obésité sont passés de 36,7 % en 1997 à 41,6 % en 2003. L’obésité dite massive (la plus grave) a doublé durant la même période. On estime que si cette progression alarmante continue, il y aurait 20 % de Français obèses en 2020…[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row el_id= »5″][vc_column][vc_column_text]

Prise en charge du surpoids et de l’obésité en France

Une prise en charge multifactorielle ! Le traitement associe prioritairement des mesures diététiques, une activité physique régulière et le traitement spécifique à chaque complication.

Des objectifs fixés en fonction du niveau de surcharge pondérale. Autant de patients, autant d’objectifs différents ! La perte de poids doit tenir compte des capacités physiques et psychologiques de chaque individu. Il est considéré comme rarement possible de ramener le poids au niveau d’un IMC < 25 kg /m² car :

  • cet objectif met en cause l’équilibre nutritionnel, somatique, psychologique et social
  • la plupart des patients cessent de maigrir après une perte de poids moyenne de 5 à 10%

Il existe des limites biologiques et psychologiques à la restriction alimentaire. C’est pour cela qu’il est nécessaire d’établir avec chaque patient des objectifs de perte de poids réalistes (en moyenne 1 à 2 kg/mois), en définissant des moyens adaptés.

  • En cas d’obésité avec IMC ≤ à 40 kg/m², et sans comorbiditès, l’objectif est d’obtenir une perte de poids de 5 à 15 % et son maintien à long terme à l’aide de conseils diététiques et nutritionnels, de modifications des habitudes de vie, et notamment une augmentation de l’exercice physique sans oublier l’accompagnement psychologique indispensable.
  • En cas de comorbiditès, ou si l’IMC > 40 kg/m², l’objectif est de réduire le poids, et l’option chirurgicale doit être considérée en plus des conseils de prise en charge cités ci-dessus.

La surveillance doit être régulière : un suivi mensuel est justifié au cours des premiers mois. Une perte de poids de 5 à 15 % est toujours réaliste et bénéfique pour la santé mais arrêter l’augmentation de la prise de poids peut quelques fois déjà représenter un premier objectif important. L’essentiel de la perte de poids peut être obtenue en quelques mois, et il faudra tout faire pour conserver ce bénéfice à long terme. Au delà du problème de poids, pour chaque patient, doivent être pris en considération, ses motivations et contraintes ainsi que les retentissements psychologiques de son obésité.

Les facteurs psychologiques et environnementaux sont souvent décisifs pour la réussite de la prise en charge. Il faut, par exemple, identifier les difficultés que le patient aura à suivre les recommandations dans son contexte, en connaissant préalablement :

  • les antécédents d’obésité, de maladies métaboliques et vasculaires
  • l’origine géographique qui fournit des informations sur le contexte socio-culturel
  • l’origine ethnique qui peut orienter vers une prédisposition génétique
  • le contexte familial et culturel : habitudes et comportement alimentaire

La prise en charge nutritionnelle

Le contrôle des apports alimentaires et l’activité physique sont donc les éléments centraux du rééquilibrage énergétique.
La réduction des apports énergétiques :
Cet apprentissage se fait dans le cadre de l’éducation thérapeutique, où les premiers pas sont des mesures simples et personnalisées, adaptées au     contexte et permettant au patient de retrouver une alimentation équilibrée et diversifiée :

  • éviter de sauter des repas, cela favorise ultérieurement une remise en réserve de graisses plus importante par l´organisme et cela évite les     grignotages entre les repas favorisés par la faim
  • contrôler la taille des portions
  • structurer les prises alimentaires en repas et collations en fonction des nécessités du mode de vie du patient : en général 3 repas principaux et une collation éventuelle
  • manger suffisamment et lentement au moment des repas, ne pas se resservir
  • ne pas manger debout mais assis, bien installé à une table, si possible dans la convivialité
  • diversifier les repas en mangeant de tout : ne pas éliminer les aliments préférés mais en manger modérément. Toute exclusion alimentaire est de nature à aggraver les déséquilibres. L’utilisation de tables d’équivalence est très utile. Elles permettent au patient de varier ses menus et d’assumer la responsabilité de son alimentation.
  • limiter la consommation d’aliments à forte densité énergétique, riches en lipides ou en sucres, et les boissons sucrées ou alcoolisées
  • choisir des aliments de faible densité énergétique : fruits, légumes, produits laitiers écrémés ou allégés
  • boire de l’eau
  • rassurer le patient quant à son droit au plaisir de manger : le repas doit rester un moment de convivialité. Ne pas se marginaliser en prenant une alimentation trop différente de celle de sa famille ou de ses amis.

Pour les repas: se consacrer au repas, être attentif à son assiette; prêter attention aux sensations perçues lorsque l’on mange : est-ce acide, amer, sucré, chaud ?; prêter attention aux signaux de rassasiement; servir à l’assiette : remplir les assiettes avant de les amener sur la table; déposer les couverts entre chaque bouchée en cas de tachyphagie; utiliser des assiettes de diamètre standard pour obtenir une taille de portions adaptée
Conseils entre les repas: éviter d’acheter ou de stocker en quantité les aliments habituellement consommés en grignotage; en cas de perte de contrôle, préférer les aliments à faible densité calorique, accepter de ne pas se cacher et de prendre le temps de déguster lentement.

Il peut également être nécessaire de proposer au patient de modifier ses comportements d’achat des aliments et sa façon de préparer ses repas. Il est également primordial de lui faire comprendre que ces changements de comportement doivent être prolongés sur le long terme. Le régime à très bas niveau calorique (< 1000 Kcal/jour) n’est pas indiqué sauf cas exceptionnels :

  • complications somatiques urgentes de l’obésité : insuffisance cardiaque, apnées du sommeil
  • il expose à des effets secondaires : rebond pondéral, retentissement psychologique.

L’augmentation de l’activité physique

Second élément clé de la prise en charge du surpoids et de l’obésité :

  • favorise la perte de poids et préserve la masse maigre
  • aide à limiter la reprise de poids
  • contribue à améliorer la pression artérielle, les lipides sanguins et la glycorégulation et augmente l’oxydation des lipides
  • participe à la diminution de risque de diabète, de maladie cardiovasculaire
  • aurait un effet préférentiel sur le tissu adipeux abdominal et viscéral.

De plus, on observe généralement un effet bénéfique sur le plan psychologique. L’activité physique est définie comme tout mouvement corporel produit par la contraction des muscles squelettiques entrainant une augmentation de la dépense d’énergie au dessus de la dépense de repos. Elle englobe ainsi les loisirs, les déplacements, les activités professionnelles, les tâches ménagères, les activités ludiques, les sports ou l’exercice planifié, dans le contexte quotidien familial ou communautaire. L’activité physique quotidienne doit être présentée au patient comme un élément indispensable, au même titre que le sommeil ou l’hygiène corporelle.

Le type d’activité physique doit être expliqué et négocié en fonction des possibilités et de la motivation de chacun. Les patients obèses doivent être encouragés à effectuer au moins 2h30 (150 minutes) par semaine d’activité physique d’intensité modérée, pouvant être fractionnée en une ou plusieurs sessions d’au moins 10 minutes. Une évaluation du risque cardio-vasculaire global du patient doit être réalisée avant toute reprise d’une activité physique quelle qu’elle soit, elle peut justifier un avis cardiologique.

La dimension psychologique

C’est un aspect important de l’obésité. Elle intervient à deux niveaux:

  • Diagnostic : le rôle des déterminants psychologiques et sociaux dans le développement de l’obésité est reconnu. Les troubles du comportement alimentaires (craving, boulimie ou anorexie) peuvent être importants et avoir favorisé la prise de poids ou gêner la stabilisation pondérale. Il est important de les identifier et que le patient prenne conscience de leur importance.
  • Thérapeutique : quand elles sont patentes, les difficultés psychologiques doivent être traitées au même titre que les désordres somatiques, sous peine d’échec global du traitement.

La prise en compte des déterminants psycho-sociaux fait partie intégrante de la prise en charge des désordres du comportement alimentaire. Il n’existe pas de profil type de l’obésité. Les principaux déterminants ou déclencheurs psychologiques peuvent être :

  • les situations conflictuelles
  • les épisodes dépressifs, l’anxiété
  • les troubles du comportement alimentaire : compulsions, boulimie
  • les perturbations de l’image du corps L’approche psychologique peut être réalisée par le médecin généraliste et complétée si nécessaire par une consultation spécialisée. Toutes les approches favorisant la relation médecin-patient et l’aptitude au changement peuvent être prise en compte, mais les techniques comportementales ou cognitivo-comportementales ont fait la preuve de leur efficacité.

S’inscrire dans la durée

L’obésité est une maladie chronique. La stabilisation du poids est primordiale. La prévention des complications dépend avant tout du maintien de la perte de poids. Un suivi continu, sur le long terme est donc nécessaire pour :

  • prévenir une reprise de poids
  • surveiller les conséquences de l’excès de poids et traiter les comorbiditès

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De notre prise en charge du surpoids et de l’obésité en France à la Médecine Traditionnelle Chinoise

Le désir d’amincissement peut quelquefois être assimilé à une pure exigence esthétique mais, il s’inscrit dans une préoccupation beaucoup plus vaste qu’il est nécessaire de prendre en compte : le bien-être général de la personne.
Chaque corps mérite en effet d’atteindre et de conserver le poids idéal qui le mettra à l’abri de tous les effets secondaires (physiques et psychologiques) liés à la surcharge pondérale même faible. Parce que les cellules de notre corps se renouvellent essentiellement à l’aide de ce que notre estomac ingère, la nutrition n’est pas seulement appelée à aider à éliminer une surcharge pondérale. Il s’agit, par l’alimentation, de permettre au corps d’exploiter au mieux toutes ses ressources. Les conseils alimentaires doivent donc être extrêmement ciblés, car chaque affection appelle une stratégie différente et chaque patient a des besoins spécifiques.
Le traitement du surpoids et de l’obésité, peut faire appel à la médecine traditionnelle chinoise (MTC), pour soigner ce qui est avant tout un déséquilibre énergétique de l’organisme. C’est par exemple l’objet de la formation en alimentation diététique chinoise.

Pour la MTC, il est essentiel de comprendre les processus pathologiques de ce trouble. Une observation attentive pendant plusieurs siècles lui permet de dire qu’il n’existe pas « un » seul et unique type d’obésité ou de surpoids mais plusieurs. Et comme la nature de chacun d’eux est différente, les traitements sont différents.

Créée il y a 5 000 ans environ, dans un contexte philosophique et culturel très différent du nôtre, la MTC est un système de soins complet. La manière dont elle analyse et conçoit la physiologie humaine est différente de celle de la médecine occidentale. Par exemple, les organes tels que rate, reins, poumons, foie, coeur, vésicule biliaire, intestin grêle, gros intestin, estomac, vessie… ont très peu de points communs avec notre approche occidentale du corps humain. Ils possèdent des fonctions dans l’organisme assez différentes de celles que nous leur attribuons chez nous.

La MTC découle d’une vision globale de l’être humain en interaction avec son environnement car l’homme fait partie intégrante de la nature. Elle s’attache à comprendre les causes profondes des déséquilibres en questionnant sur les habitudes de vie (nutrition, rythme de vie, sommeil), le lieu de vie (habitation, climats), les émotions actuelles ou anciennes (séparation, changement de travail, deuil…). Le système des méridiens parcourant tout le corps est un système complexe transportant les informations nécessaires au bon fonctionnement corporel et mental. La MTC agit sur l’énergie vitale de l’individu[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row el_id= »7″][vc_column][vc_column_text]

Le surpoids et l’obésité en Médecine Traditionnelle Chinoise

En MTC, on considère qu’il y a plusieurs responsables dans la survenue du surpoids et de l’obésité. En effet, le problème peut venir d’un déséquilibre de la rate, du foie, des reins, d’une mauvaise hygiène alimentaire, et bien souvent de la combinaison de plusieurs de ces déséquilibres lors d’obésité. Dans tous les cas, cela se traduit par un excès de poids.
La graisse est considérée comme le produit de « mucosités », c’est-à-dire de liquides qui se sont anormalement accumulés, puis solidifiés en certains endroits de l’organisme.

Lorsqu’on parle de mucosités, nous pensons aux expectorations mais en médecine chinoise le terme « mucosités » a une signification bien plus large. En effet, elles peuvent se trouver dans de nombreuses parties du corps, elles peuvent tout simplement s’accumuler dans les tissus empêchant la bonne circulation du Qi (énergie vitale universelle), mais elles peuvent aussi être les responsables de la formation de grosseur, et elles ont le pouvoir de bloquer des méridiens ou d’obstruer les orifices du coeur (entrainant des troubles mentaux ou de la confusion mentale).

On distingue 2 sortes de mucosités. Une disharmonie des liquides organiques peut produire :

  • des mucosités externes, c’est à dire celle qui sont visibles comme les expectorations.
  • des mucosités internes, elles sont invisibles et sont responsables de plusieurs troubles évoqués plus haut.

Il n’y a alors pas un, mais plusieurs types d’obésité, car ces mucosités (ou graisses) peuvent avoir quatre grandes origines : ou bien une hygiène alimentaire déréglée, ou bien un dysfonctionnement de l’un de ces trois organes : rate, reins, foie.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row el_id= »8″][vc_column][vc_column_text]

Les différentes formes d’obésité

Par vide de Qi de Rate
Les principaux signes sont : obésité avec un passé de mauvaises habitudes alimentaires, fatigue avec sensation de faiblesse, appétit faible avec absence de goût dans la bouche, hypersomnie avec tendance à la somnolence, selles ramollies, langue pâle, enduit blanc, pouls fin.
Causes et mécanismes de la maladie : la Rate a pour fonction de transformer les aliments. Si elle devient faible, l’humidité digestive moins bien transformée, s’accumule et se transforme en mucosité.
Toute forme de surmenage peut donner lieu à un vide de Rate. De même l’absence de mouvements, tout ralentissement du Qi dans le corps, peut donner un vide de Rate. L’excès d’aliments sucrés, le travail excessif en position assise prolongée, l’inquiétude, les soucis perturbent et lèsent la Rate, tout comme les maladies chroniques graves. Si la saveur douce est bonne pour la Rate (les céréales, par exemple, renforcent la Rate), un excès de saveur douce peut par contre la léser. Parfois la Rate est tellement faible que l’on peut, tout en ayant une alimentation correcte, finir par prendre du poids.

Par excès de chaleur à l’Estomac
Les principaux signes sont : appétit exagéré avec faim rapide après le repas, soif de boissons fraiches, goût amer ou acide dans la bouche, mauvaise haleine, langue rouge avec enduit jaune et gras, pouls glissant, rapide.
Causes et mécanismes de la maladie : la personne mange trop. Les aliments stagnent et engendrent la chaleur de l’Estomac. Les aliments trop épicés, l’alcool, les fritures, les aliments à indice glycémique élevé donnent une chaleur à l’Estomac. La Rate est froide et vide alors que l’Estomac est le siège de chaleur et plénitude. La chaleur de l’Estomac engendre la faim, d’où le fait de manger encore plus. Mais la Rate étant vide, elle ne peut transformer cette alimentation. Il s’ensuit une production de mucosités. Ce syndrome se voit chez les obèses « bons vivants » qui ont tendance à manger beaucoup mais ont une Rate fatiguée.

Due à un excès de Mucosités – Humidité
Les principaux signes sont : obésité importante, hyperphagie avec prédilection pour les aliments sucrés et gras, enduit lingual épais et gras, pouls glissant.
Causes et mécanismes de la maladie : les mucosités, donnent lieu au surpoids et à l’obésité. Elles proviennent souvent d’une mauvaise hygiène alimentaire. Si les repas sont pris de façon irrégulière, tardivement par exemple, cela peut favoriser l’humidité digestive. Si cette dernière perdure, elle va engendrer des mucosités qui seront à l’origine de l’obésité. Même si Rate-Estomac fonctionnent bien au départ, persévérance dans les mauvaises habitudes alimentaires finit toujours par engendrer des mucosités. Il y a aussi, des personnes qui naissent avec cette tendance à souffrir d’Humidité, cela peut expliquer l’apparition de l’obésité dès l’enfance et cela peut se retrouver aggravé par une mauvaise hygiène de vie, de la sédentarité.

Par excès de yang de Foie
Les principaux signes sont : humeur cyclothymique ou dépressive, irritabilité, corps empâté, antécédents d’HTA, bouche amère, insomnies, langue écarlate, peu enduite, pouls tendu en corde.
Causes et mécanismes de la maladie : certaines émotions, telles l’humiliation, le sentiment d’injustice, la colère… vont léser la libre circulation du Foie ; d’où excès de yang de Foie. Ainsi, le Foie perd sa capacité à favoriser la circulation des fluides physiologiques. Ces derniers vont s’accumuler et devenir Humidité. Si cette dernière persiste, elle se transforme en Mucosités. Lorsque le Foie attaque la Rate, il y a aggravation, surtout si la Rate est faible. On a une dysharmonie Foie / Rate.

Par stase de Sang et stagnation de Qi
Les principaux signes sont : appétit faible, ballonnement et fatigue postprandiaux, vertiges, engourdissement des quatre membres, varicosités au niveau des jambes, parfois oedèmes des chevilles, langue avec taches de stase et des veines sublinguales violacées, pouls en corde. Souvent un syndrome métabolique est associé.
Causes et mécanismes de la maladie : si le Qi circule, le Sang circule et si le Qi stagne, le Sang stagne. Il y a un lien très fort entre le Qi et le Sang. La stagnation de Sang peut, à son tour, entretenir la stagnation du Qi.

Par vide de yang de la Rate et des Reins
Les principaux signes sont : obésité plus sévère en dessous de la ceinture, inappétence, distension abdominale postprandiale, apathie, fatigue, faiblesse des membres, répulsion à l’activité, membres froids, douleurs lombaires, parfois oedèmes des membres inférieurs avec dysurie, selles molles, langue pâle et large avec un enduit lingual fin et blanc, pouls profond, fin, faible.
Causes et mécanismes de la maladie : Rate et Reins gouvernent l’eau. Ils aident à transporter et assimiler les liquides pour humidifier le corps. Si les Reins sont déficients, on peut avoir une mauvaise transformation des liquides, d’où accumulation de l’humidité donnant lieu aux Mucosités. Le vieillissement peut donner lieu à une fatigue des Reins qui favorisera les Mucosités. Les excès sexuels, les faiblesses constitutionnelles, certaines maladies chroniques et la prise de certains médicaments, peuvent également fatiguer les Reins. Ainsi, on peut prendre du poids anormalement alors que l’alimentation est normale. Souvent on retrouvera un vide de Reins et Rate associés plutôt qu’un vide de Rate seule.

Remarque :

L’obésité grave procède le plus souvent de plusieurs causes associées. Elle n’est pas uniquement le résultat du « trop manger/peu bouger » mais relève souvent de déséquilibres plus profonds. L’on peut même souffrir d’inappétence, manger peu, et être gros.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row el_id= »9″][vc_column][vc_column_text]

Que faire selon la médecine Chinoise ?

La MTC considère l’être humain comme partie prenante de son environnement, elle examine donc le patient dans sa globalité. Elle regroupe un ensemble de branches thérapeutiques, qui, combinées ou non, permettent de prévenir et traiter les maladies. Parmi ces différentes thérapies on trouve:
◦ l’acupuncture-moxibustion
° l’acupressure
◦ le massage Tui Na
◦ la pharmacopée
◦ la diététique
◦ le Qi Gong
° …

* Ici nous n’allons nous intéresser qu’à deux de ces branches : la diététique et l’acupressure.
Une prise en charge efficace pour lutter contre le surpoids ou l’obésité va consister à résorber la stagnation des liquides et à rétablir la circulation de l’énergie ; il s’agira selon les cas de renforcer la rate, tonifier les reins, réguler le foie, atténuer les causes de stress… Et quelle que soit la cause, la diététique va permettre d’éviter les aliments à risques et de restaurer le fonctionnement normal de la rate.
C’est la rate qui permet à notre corps d’assimiler les nutriments des aliments et des liquides. On ne retirera que très peu de bénéfice à manger des aliments de très bonne qualité si la rate n’est pas capable de les assimiler correctement.

Les principes de base de la diététique chinoise pour maigrir

Ils mettent l’accent sur le maintien en bonne santé du système digestif (rate et estomac). Bien souvent c’est une défaillance de la digestion qui entraine de l’embonpoint, un meilleur fonctionnement de celle-ci engendrera une perte de poids.

1) Le cru et le froid
Les aliments crus et froids devront être évités car ils apportent de l’humidité et demandent au corps 2 fois plus de travail pour être digérés. Le fait de les cuire leur permettra d’être en quelque sorte prédigérés (plus mous), ils pourront ainsi être digéré plus facilement. De plus, les aliments cuits arrivant dans l’estomac sont déjà chauds, les organes de la digestion utiliserons moins d’énergie pour les mettre à température du corps.
Le cru est bénéfique seulement si le système digestif arrive à digérer correctement ce type d’aliment. Or, le surplus d’humidité et la surcharge de travail pour le système digestif que ce type d’aliment engendre, fait qu’ils sont à supprimer pour les personnes en surpoids, mais aussi pour celles ayant une digestion faible. Même pour les personnes ayant une bonne digestion, le cru usera leur système digestif à long terme.
Les aliments froids (juste sortis du réfrigérateur ou glacés), seront également à proscrire pour les mêmes raisons que le cru.

2) Les aliments apportant trop d’humidité
L’humidité lors de la digestion est normale mais lorsqu’elle est en excès et/ou que la rate est faible, la non évacuation de celle-ci va engendrer une accumulation puis une transformation en graisse. Ainsi, les personnes voulant maigrir devront éviter d’apporter beaucoup d’humidité à leur rate. il leur faudra réduire considérablement certains aliments comme:

  • Les aliments gras
  • Les fritures
  • L’alcool

A réduire également, voire à éviter, les céréales trop humidifiantes pour la rate et qui engendrent des mucosités (donc des graisses) comme :

  • Le blé (et tout aliment à base de blé : nouilles, pain …)
  • Le seigle
  • L’épeautre
  • L’avoine

A la place l’on pourra proposer de manger sous leur forme non transformée :

  • Du riz
  • Du millet
  • Du quinoa
  • De l’orge
  • Du maïs

Les céréales, en privilégiant les complètes, devront être toujours bien cuites pour qu’elles puissent être digérées facilement. Il sera possible de commencer avec des céréales semi-complètes pour s’habituer progressivement au goût.
Les légumineuses, en cas de flatulences, pourront être consommées avec de la poudre de graines de fenouil mélangée en fin de cuisson.

En résumé :

  • Ne pas boire pendant les repas. Si vraiment besoin, le faire en fin de repas ou après. Boire une boisson chaude/tiède (de l’eau généralement ou de la soupe) en petite quantité.
  • Ne boire que lorsque la soif est là, pas besoin de se forcer à boire des litres d’eau si le corps n’en a pas envie car ça ne fait pas maigrir, au contraire cela surcharge la rate et les reins.
  • Ne pas manger jusqu’à être complètement rassasié, s’arrêter avant de sentir que l’ estomac est plein.
  • Eviter de manger froid ou glacé. Consommer du chaud ou du tiède.
  • Eviter de remanger avant d’avoir digéré le précédent repas.
  • Manger de la viande moins souvent et en plus petite quantité
  • Consommer plus de légumes, de fruits, de céréales et de légumineuses
  • Utiliser de préférence des légumes et fruits de saison lorsque cela est possible.
  • Éviter de manger cru, voire supprimer complètement les aliments crus en cas de constitution très froide.
  • Éviter de manger des aliments tout juste sortis du réfrigérateur ou glacés.
  • Éviter le grignotage
  • Éviter de consommer trop de plats gras, de fritures
  • Éviter de consommer trop de boisson et aliments sucrés.
  • Éviter de consommer trop de produits laitiers.
  • Éviter de consommer trop d’aliments et plats industriels, ainsi que des produits à base de farine raffinée.
  • Consommer plus de riz, de millet, d’orge, de quinoa et de légumineuses pour éviter les céréales de la famille du blé qui sont très humidifiantes et génératrices de mucosités.
  • Un état émotionnel calme pendant le repas, est a privilégier.
  • Mâcher suffisamment les aliments.
  • Eviter de rester assis après un repas, marcher
  • Eviter de manger en trop grande quantité le soir
  • Pratiquer régulièrement une activité physique, de préférence quotidienne, car celle-ci va activer la circulation de l’énergie, stimuler le  péristaltisme intestinal et aider à éliminer les réserves de graisses.
  • Prendre les repas à heures régulières.
  • Faire un bon petit déjeuner de préférence salé.
  • Manger léger le soir.

3) Le petit déjeuner
C’est un repas très important, premier repas de la journée. En France, il est surtout composé de sucré et de ce fait énormément humidifiant. Le petit déjeuner français typique se compose surtout de :

  • Café ou café au lait –> le café blesse la rate et les reins et procure des problèmes digestifs lorsqu’il se retrouve mélangé au lait dans l’estomac.
  • Jus de fruit –> extrêmement humidifiant (saveur douce et acide) et de plus consommé froid.
  • Pain –> farine de blé et le plus souvent farine raffinée, très humidifiant pour la rate.
  • Viennoiseries –> farine raffinée avec d’autres additifs, gras et/ou sucré.
  • Beurre, lait ou yaourt –> gras, lourd à digérer et grand générateur d’humidité.
  • Confiture –>concentré de sucre.

Tous ces aliments bloquent la digestion et provoquent tôt ou tard des troubles. Sucre, gras, farine de blé raffinée, café, lait … constituent un mélange parfait pour affaiblir son corps et prendre du poids.
Attention, ne rien manger au petit déjeuner n’est pas mieux. Si l’on ne ressent pas la faim le matin au réveil, c’est révélateur qu’il y a un  problème au dîner (pris trop tard ou en trop grande quantité, ou bien s’être couché immédiatement après avoir mangé).

A préférer : Le petit déjeuner salé en général, il ne contient pas ou très peu d’aliments sucrés.
Les gruaux à base de riz, d’avoine… (il existe de nombreuses recettes), les soupes, les crêpes, sont d’excellentes préparations pour le petit déjeuner, faciles à digérer, et personnalisables pour permettre de tenir toute la matinée.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row el_id= »10″][vc_column][vc_column_text]

L’acupression ou digitoponcture dans la prise en charge du surpoids et de l’obésité

L’acupression par l’activation de certains points d’acupuncture (points d’énergie) sur les méridiens va permettre de tonifier, faire circuler ou calmer le flux d’énergie sous-jacent, et ainsi d’agir sur le déséquilibre des organes concernés. Dans le surpoids et l’obésité, comme dans toutes les pathologies, il n’existe pas de recette standard de points d’acupuncture. Il faudra donc choisir le traitement le mieux adapté en fonction du bilan énergétique réalisé, car chaque personne est différente.

Schéma de traitement standard
– tonifier l’énergie Yang de la rate afin d’améliorer le transport et la transformation des aliments.
– disperser l’énergie Yin de l’estomac.

Principaux points d’acupuncture pour renforcer la rate:

  • 3Rte (Tai Bai) : va traiter le vide de Qi de la rate, va tonifier, renforcer la rate. Aura également une action sur l’Estomac et précisément sur la stagnation des aliments dans l’Estomac.
  • 36 E (Zu San Li) : point réunion du méridien Estomac, traite toutes les atteintes de l’Estomac. Va abaisser la chaleur de l’Estomac (et diminuer la faim) ; harmoniser Rate et Estomac ainsi que le Sang et le Qi.
  • 20 V (Pi Shu) : point Shu de la Rate, va renforcer, tonifier la Rate, éliminer l’humidité.
  • 12 RM (Zhong Wan) : point héraut de l’Estomac, va éliminer la chaleur de l’Estomac, régulariser Estomac et Intestin, harmoniser le Réchauffeur Moyen, tonifier la Rate pour éliminer l’Humidité. Ce point également, calme le stress.

D’autres points peuvent être utilisés comme :

  • 40E (Feng Long): pour traiter les glaires – mucosités. Régulariser la répartition des liquides organiques et mobiliser le couple rate – estomac.
  • 9Rte (Yin Ling Quan) : pour chasser l’humidité et favoriser la diurèse.
  • 44E (Nei Ting): pour calmer la faim et les grignotages.
  • 6Rte (San Yin Jiao) : pour nourrir le yin de Rein et corriger l’humidité.
  • 6RM (Yin Quiao Mai) : pour stimuler le mouvement de l’Énergie et de l’Eau.

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Conclusion

L’acupression en agissant sur les déséquilibres énergétiques, a toute sa place dans la prise en charge du surpoids et de l’obésité, c’est un excellent moyen d’accompagnement pour bien maigrir, sans régimes restrictifs, lorsqu’elle est associé à la diététique chinoise. L’usage des plantes peut également compléter la prise en charge.

DOCUMENTS ET OUVRAGES UTILISES POUR LA REDACTION DE CET ARTICLE :

* HAS. Recommandations de bonne pratique: Surpoids et obésité de l’adulte : prise en charge médicale de premier recours. Recommandations pour la pratique clinique. Argumentaire. Septembre 2011.
* Nestlé Nutri Pro : Surpoids et Obésité. De Nestlé Nutrition Institute
* La médecine traditionnelle chinoise pour les nuls. Collection Les Nuls. De Jean PELISSIER.
* Obésité : les solutions de la médecine chinoise. Dans Diététique chinoise. De Philippe SIONNEAU.
* Obésités graves et acupuncture 2011, 10 (2). Dans Acupuncture & Moxibustion. De Ahmed Hamid BRAHIMI.
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Merci d’avoir mon article de fin d’études ! Pour en savoir plus sur la formation en Acupression / MTCque j’ai suivie, n’hésitez pas à me contacter ou à suivre ce bouton pour découvrir cette formation.
Kendreka

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