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Quelle est la différence entre le Tropisme et la Saveur des aliments en Diététique Chinoise ?

Notions d’alimentation saine en MTC

La diététique chinoise est un art de s’alimenter pour rééquilibrer l’organisme et entretenir la santé. Les aliments y sont classés en fonction de leurs effets sur l’Energie, et notamment leur Tropisme (ou Méridien Destinataire) et leur Saveur. Quelle est la différence entre ces deux notions ? Comment influent-elles dans le choix d’une alimentation adaptée ?

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Quelques mots sur les notions de « tropisme » et de « saveur » en diététique chinoise.

La diététique chinoise c’est une diététique un peu particulière parce qu’elle prend en compte l’effet des aliments sur l’énergie. Beaucoup plus que ce que contiennent les aliments en terme de vitamines, de minéraux, ou autre. Donc en substance, quand on étudie la diététique chinoise, on part du principe que chaque aliment et chaque plat (ou combinaison d’aliments), a une certaine énergie, une certaine vibration, qui donne une information à notre corps et ça peut l’amener vers des états d’équilibres différents. Donc ça peut le traiter, l’améliorer dans sa santé, dans sa vitalité ; ou au contraire l’aggraver.

Donc ça c’est l’idée de la diététique chinoise. Et comment on évalue cette information, cette vibration, cette nature de l’aliment ?

Il y a différents paramètres, il y a ce qu’on va appeler la « nature » des aliments. La nature c’est : froid, frais, neutre, tiède ou chaud. On parle toujours des quatre natures mais il y a le neutre aussi. Ça on ne va pas en parler là immédiatement mais ça donne une information qu’on va dire « calorifique » au corps, ça n’a rien à voir avec la température de l’aliment : on peut manger du piment glacé mais quand même ça va donner une information de chaleur, par exemple. Ensuite il y a une autre notion qui caractérise l’aliment qu’on appelle la « saveur ». Dans la médecine chinoise il y a cinq saveurs principales, il y a des petites variantes mais les cinq principales sont : l’acide, l’amer, le doux, le piquant, le salé. Et ces cinq saveurs elles sont métaphoriquement, analogiquement en association avec des organes.

C’est-à-dire qu’on associe l’acide au Foie, l’amer au Cœur, le doux à la Rate, le piquant au Poumon et le salé au Rein. Donc on se dit : l’acide il agit sur le Foie, l’amer agit sur le Cœur, etc. C’est à moitié vrai, en fait la vision de la médecine chinoise des cinq éléments c’est une vision très analogique, qui dit : l’élément Bois, en termes de saveur, c’est la saveur Acide, en termes d’organe c’est l’organe Foie, en termes de saison c’est le Printemps, etc. Puis la même chose pour le Feu : en termes d’organe c’est le Cœur, en termes de saveur c’est l’Amer, etc. Donc c’est une vision d’analogies comme ça, qui classent l’ensemble de notre univers en termes de cinq éléments.

Donc la saveur acide par exemple elle est associée au Bois, de même que l’organe Foie, mais la saveur acide ce n’est pas forcément ce qui fait du bien au foie, c’est juste classé ensemble. Et souvent, comme ça va dans le même sens, ça a tendance à aggraver les déséquilibres. Si on prend l’exemple de l’acide, l’acide c’est une saveur qui restreint, qui resserre, et ça va forcément aggraver les stagnations de l’énergie du foie, et le foie il est facilement sujet aux stagnations, aux blocages.
Donc il faut éviter de prendre ces cinq saveurs comme des raccourcis pour dire : « cet aliment a une saveur acide, donc c’est bon pour le foie », ce n’est pas du tout ça.

En revanche ces cinq saveurs ce qu’elles ont d’intéressant c’est surtout le mouvement d’énergie qu’elles produisent. Par exemple la saveur acide elle retient, elle resserre. Donc pour quelqu’un qui aurait des transpirations excessives par exemple, ce serait une bonne idée par exemple de manger un peu plus de saveur acide. La saveur amère, c’est une saveur qui fait descendre et qui rafraîchit, qui purge vers le bas et qui enlève l’humidité, qui assèche en même temps qu’elle rafraîchit. Donc cette saveur amère elle serait intéressante par exemple pour quelqu’un qui a des glaires de type Chaleur dans la gorge. Donc les saveurs on va plutôt considérer le mouvement qu’elles font sur l’énergie. Et ça donne une vision qui est beaucoup plus précise.

Alors comment on fait pour choisir un aliment qui va agir spécifiquement sur le foie ou spécifiquement sur le cœur ou la rate, là il y a un autre élément qui rentre en jeu qu’on appelle le tropisme. Le tropisme c’est l’action de l’aliment sur l’organe : c’est-à-dire sur quel organe va agir l’aliment. Par exemple mais si on prend le céleri branche, on va dire que le céleri branche a un tropisme sur le foie, on sait d’expérience que le céleri branche c’est un bon aliment pour traiter le foie. Et la façon dont c’est formulé en médecine chinoise, c’est important, ça dit : « le céleri branche rentre dans le méridien du foie ». Donc c’est dit comme ça. Ou alors la pomme de terre douce, la patate douce, rentre dans le méridien de la rate.
Donc le « tropisme » c’est : sur quel organe l’aliment va avoir une action plus ciblée, la « nature » c’est les températures,
et la « saveur » ça nous dit surtout quel type de mouvement d’énergie ça va faire.

Par exemple le céleri branche c’est plutôt la saveur amère, et du coup ça fait plutôt de la descente, de l’assèchement et du refroidissement, et malgré tout ça rentre dans le méridien du foie. J’espère avoir clarifié un peu ces notions de tropisme, nature et saveur, pour résumer : « nature » c’est l’effet calorifique on va dire, est-ce que ça réchauffe ou refroidit ou est-ce que c’est neutre ; « saveur » c’est le mouvement d’énergie que ça produit ; et « tropisme » c’est sur quel organe ça va travailler.

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