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Les émotions et le massage

Inscription des émotions dans le corps et déblocage émotionnel par le Massage
Par jennyfer.dumont
Ceci est mon article de fin d’étude suite à ma formation en Massage Fondamental. Pour en savoir plus, vous pouvez me contacter ou suivre ce bouton pour découvrir cette formation.

Sommaire

Comment une émotion arrive-t-elle dans notre corps et comment, grâce au massage, procéder au déblocage émotionnel ?

INTRODUCTION

Au cours de ma formation en Massage Fondamental, j’ai découvert un univers incroyable, où le corps et l’esprit ne font qu’un. Où les mains ont des pouvoirs extraordinaires sur le corps qu’elles touchent. Où la compréhension laisse place au ressenti et à l’intuition. Où les maux du corps, sont liées à des mémoires profondes. Où ces mémoires sont liées aux émotions que nous vivons. Mais qu’est-ce qu’une émotion ? D’où vient-elle ? Commet est-elle générée et gérée par le corps ? Comment le corps peut-il se décharger de celle-ci ?

Je me suis passionnée pour ce sujet grâce à un ami qui a eu des réactions du corps suite à mes massages.

En effet, Sébastien est venu la première fois se faire masser pour une détente musculaire suite à ses nombreux entrainements sportifs. Il m’a indiqué avoir des tensions au niveau du haut du dos, ainsi que des fourmillements qui s’étendent du trapèze gauche à la zone entre l’omoplate gauche et la colonne vertébrale. Il m’a indiqué avoir subi une déchirure du psoas droit et eut un problème sur son genou droit sur la dernière année. La sensation dans son corps est comme s’il était de travers, pas du tout aligné dans son corps depuis ces problèmes.

Pour la première séance, je lui ai fait un massage de détente générale où je suis allée masser la zone de l’omoplate gauche avec un peu plus de précisions. Suite à ce premier massage, il a remarqué s’être endormi au moment même où je suis allée toucher cette zone, comme si son corps ne voulait pas accepter de travailler sur ses tensions. Le massage lui a fait beaucoup de bien, mais les fourmillements sont toujours présents.

Quelques jours après le massage, Sébastien m’écris un message et m’indique que le soir de la séance, il a ressenti énormément de colère (alors que ce n’est pas une personne qui ressent beaucoup cette émotion), et qu’il a ressenti une fatigue intense, au point d’hésiter à aller au sport (chose qui ne se produit jamais. Même lorsqu’il sent de la fatigue, il pratique ses sports). Il m’indique que le lendemain matin, il avait le nez qui coulait et qu’un mal de gorge se déclenchait. Les symptômes se sont accentués les jours suivants et il est resté malade 15 jours.

Nous nous sommes revus 15 jours après pour un 2ème massage, et c’est là qu’il m’a expliqué son état des 15 derniers jours.

Pour lui, qui est très à l’écoute de ses sensations et de son corps, il pense qu’en travaillant sur la zone entre les omoplates, j’ai libéré une grosse tension émotionnelle qu’il a depuis 1 an et demi.

Ce retour a été pour moi une révélation sur le fait que je voulais comprendre pourquoi et comment s’étaient déclenchés ces symptômes et comment des émotions avaient pu être libérées suite à un massage.

Cette révélation s’est concrétisée grâce au stage sur le massage biodynamique et le livre de Gerda BOYESEN, « Entre psyché et soma ».

J’ai donc retenté deux fois l’expérience de masser mon ami. Le 2ème massage a été moins fort dans la décharge émotionnelle. Mais le 3ème, où j’ai réalisé un massage biodynamique et une polarisation, a été très fort pour lui. Il se sentait réaligné dans son corps.

Pour moi ce fut le début d’un nouvel élan dans la compréhension de l’émotion : d’où vient-elle ? Comment s’ancre-t-elle dans le corps ? Et comment le corps fait-il pour l’évacuer ?

L’objectif de cet article est simplement de pouvoir m’aider à avoir une meilleure compréhension sur ce sujet si vaste et complexe. D’ailleurs, il y a très peu de preuves tangibles sur le réel fonctionnement des émotions dans le corps mais je vais  m’appuyer sur des théories, des articles scientifiques, ainsi que des livres pour m’y aider.

Le toucher

Qu’est-ce que le toucher, et pourquoi est-il tellement essentiel?

Le toucher est à la base de la vie. Il est en fait partie intégrante de notre construction individuelle. Il est notre énergie vitale.

En effet, le toucher est présent dès les premiers moments de notre existence lorsque nous sommes dans le ventre de notre mère. Un fœtus est englobé dans du liquide amniotique, il est caressé par ce fluide, massé et ressent même des pressions lorsque les parents essaient de ressentir la position du bébé (par exemple). Dans son livre sur les bienfaits du toucher, Tiffany Fields nous explique que si un bébé après sa naissance n’est pas touché, ou stimulé physiquement, il a de grandes chances de mourir. D’où l’importance de se former au massage des bébés et enfants.

« Dans l’une des études réalisées sur 26 femmes enceintes, la moitié sont allée dans un groupe de massage et l’autre de relaxation. Il en est ressorti que les femmes qui avaient participé au groupe de massage avait une baisse de l’anxiété, une amélioration de l’humeur, un meilleur sommeil et moins de douleurs dorsales. Ces femmes avaient aussi moins de complications au cours du travail, leurs enfants avaient moins de complication postnatale et étaient moins souvent prématurés. »

Cette étude montre bien à quel point le toucher est essentiel pour la bonne construction d’un individu dès ses premiers mois dans le ventre de sa mère.

Nous voyons également qu’il est indispensable d’être touché tout au long de notre vie afin que notre énergie vitale soit au plus haut. En effet, si à un moment de notre vie, nous sommes moins touchés, notre corps peut développer des maux plus ou moins grave.

Le toucher est un des 5 sens. Et certainement le plus indispensable à la survie de l’être humain. Il nous permet le contact avec l’environnement (par identification de formes, de la température, des textures, de la densité, de la dureté, des matières, etc.) et fonctionne comme un système d’alarme naturel. Sans le toucher, il serait impossible de faire la distinction entre un environnement dangereux et un environnement sûr. Le sens du toucher est dû à la présence de nombreux récepteurs et corpuscules situés sous la peau. Chacun d’entre eux a une tâche particulière et répond à la chaleur, au froid, à la pression ou à la douleur.

Le toucher est essentiel car il nous permet de ressentir les limites de notre corps grâce à notre peau. Le corps a des zones plus ou moins sensibles en fonction de l’épaisseur de la peau et de la densité des capteurs.

Le toucher participe à l’interaction d’un être vivant avec un autre. En s’éloignant du toucher, un être vivant se coupe de son corps, de ses sensations, de ses ressentis, du lien à l’autre.

En dehors du contact parent – enfant (pour les soins, le bien être, le lien d’amour), le toucher doit être consenti, et bienveillant afin de respecter le corps, l’intimité, le besoin, le territoire d’un être.  

Le toucher peut être non intentionnel (forte promiscuité dans une foule par exemple), ou intentionnel (massage et sports de contact par exemple) et ainsi procurer du réconfort, de la tendresse, de la détente, du plaisir, ou à l’inverse provoquer une perte d’énergie, de la répulsion, un sentiment d’agression. Le toucher est accompagné de ressentis et de sensations. Les ressentis et les sensations de la personne touchée peut être en cohérence ou non avec l’intention de la personne qui touche. En effet, si le masseur plait au massé, il peut y avoir une mauvaise interprétation sur l’intention de départ. C’est le problème du transfert et du contre transfert dans la relation masseur/massé que je ne développerais pas dans cet article mais qui est indispensable à connaitre pour toute personne travaillant dans le bien-être et le soin.

Le toucher peut prendre plusieurs formes : effleurement, caresse, tapotement, coup, il peut être superficiel ou profond pour s’adresser à différents tissus du corps, et générer toutes sortes de sensations qui peuvent aussi conduire à la manifestation d’émotions liées à des blessures physiques et/ou psychologiques.  

Enfin, suivant l’intention et la forme du toucher, il peut donc avoir un effet délétère (agression, destruction, blessure), ou bénéfique (soulagement, apaisement, réparation, guérison, plaisir).  

Nous avons compris à quel point le toucher est important pour tout être humain, dans toutes les phases de sa vie afin d’avoir une bonne énergie vitale, une meilleure compréhension de son corps, et avoir des sensations et des émotions.

Tout le monde a besoin d’être touché mais chacun choisi sa méthode pour être touché en fonction de ses besoins et de ses attentes.

Pour ma part, j’ai choisi de toucher par le biais du massage.

Le toucher subtil dans le massage (le non conscient- le contact)

Le toucher dans un massage est la base pour qu’un client se sente en confiance. Il est important qu’il soit doux, bienveillant, attentionné, et qu’il respect la sphère privée du massé. Cependant, il y a une étape qui est d’autant plus importante : le premier contact.

Lorsque le massage est évoqué, souvent le contact est passé sous silence. En quoi est-il si important ?

Dans le massage, le toucher est évidemment physique lorsque le masseur pose ses mains sur le massé.

Mais il y a un premier contact non négligeable à prendre en compte, qui est la première rencontre entre le masseur et le massé. Celle-ci va être déterminante pour les 2 parties.

En effet, bien que ce contact ne soit pas forcément dans le toucher, les deux personnes vont ressentir, par le regard, la posture, l’attitude, la parole, et le son de la voix, à qui ils ont affaire. C’est le moment décisif où le masseur comprendra pourquoi le massé a pris rendez-vous, et le massé, s’il pourra avoir confiance dans le masseur et donc lâcher prise pendant la séance.

L’attitude et la posture corporelle nous renseignent sur toute l’histoire de vie de la personne, car elle est inscrite dans son corps en en façonnant la posture, l’attitude et l’aspect.

Il y également un rayonnement propre à chaque individu, qui est de l’ordre du sensible et du subtil. Par exemple, nous pouvons ressentir le fait qu’une personne rayonne ou dégage une forte personnalité, ou qu’elle est en paix, ou anxieuse.

Toutes ces informations que nous recevons font appel à nos cinq sens, à notre intuition, mais elles passent aussi par nos propres filtres qui se sont construits au fil de nos expériences de vie, de notre contexte culturel, social et familial, aussi ne sont-elles pas neutres. Même si nous n’en sommes pas conscients, nos propres filtres vont interférer dans la relation à l’insu de la personne réelle que nous rencontrons.

Tous ces éléments constituent le contact, d’autant que chaque être humain a autour de lui un champ magnétique et subtil, généralement appelé aura, qui entre automatiquement en contact avec l’autre. A ce niveau, des échanges d’informations et d’énergies ont lieu à un niveau subtil qui échappe à notre conscience ordinaire.

Par ailleurs, le contact sans enjeu crée un lien authentique entre le client et le masseur. S’il y a une attente de part et d’autre, le contact est déjà faussé. Bien sûr, lorsque le client vient pour un massage, il a une attente, ce qui est normal dans l’absolu. Au fur et à mesure qu’il reçoit des massages, cette attente de résultat s’estompe, une compréhension intime émerge, elle est non mentale. La personne qui reçoit le massage est simplement là, présente à ce qu’elle vit dans l’instant, alors le contact sans enjeu peut opérer. Elle est présente à elle-même, seule condition pour s’auto-guérir de ses douleurs et permettre aux émotions de s’exprimer naturellement et ainsi s’auto-libérer.

Pour permettre aux émotions de s’exprimer, le masseur doit avoir réalisé un travail sur lui-même afin de “mettre de côté” son histoire personnelle, être présent et disponible, afin qu’il y ait le moins de projection possible sur ses propres histoires, imaginations et concepts. Bien sûr, être masseur demande une réelle formation, un travail sur soi, de la disponibilité, de la présence, de la réflexion et une bonne et solide pratique. En fait, ce n’est pas qu’une affaire de technique, c’est aussi sa sensibilité, sa disponibilité, son état de présence et son expérience qui fera la différence par rapport à un autre masseur.

Pour un masseur, cette partie du toucher subtile, non conscient est indispensable à avoir en tête pour mettre en place un accueil qui soit le plus doux et bienveillant possible.

Dans cette continuité, nous allons voir quels sont les bienfaits du massage pour nos clients.

Les bienfaits du toucher par le massage

Les massages de bien-être n’ont pas de visée médicale. Mais ils peuvent être d’une certaine manière thérapeutique de par l’amélioration du bien-être général qu’ils procurent ainsi que l’amélioration du confort physique, psychologique, émotionnel et énergétique.  

En effet, selon les besoins du massé, les bienfaits ne seront pas les mêmes.

Si le massé à des tensions ou des douleurs bénignes, les bienfaits seront physiques. Le massage procurera une réduction des tensions et contractures musculaires et une diminution des raideurs articulaires et musculo-tendineuses.

Si les douleurs sont liées à une insuffisance rhéno-lymphatique, dans ce cas le massage peut améliorer la circulation sanguine(idéal pour soulager les jambes lourdes, et améliorer la circulation lymphatique (idéal en cas de rétention d’eau qui provoque un gonflement).

Aux bienfaits physiques peuvent s’ajouter des bienfaits psychologiques. En effet, pendant un massage, le côté agréable incite le massé à profiter de chaque geste effectué et donc à porter son attention sur son corps (s’il est dans le lâcher prise). De cette façon, les pensées diminuent naturellement et procure au massé une diminution de sa charge mentale, cela va de pair avec une diminution de ses pensées stressantes (parfois obsessionnelles).  De plus, le massage peut être un réel pas en avant dans un processus d’amélioration de l’estime de soi. N’oublions pas que le massage est un temps pour soi, pour prendre soin de soi. Il n’est pas aisé pour une personne qui se sous-estime de se faire masser. Parfois la croyance de ne pas y avoir droit est présente. Dans ce cas, s’offrir un massage est une belle démarche vers soi. 

Liés aux bienfaits psychologiques, le massage bien-être peut aussi agir sur la sphère émotionnelle. D’une part, le massage bien-être peut aider le massé à accepter son corps et à mieux intégrer son schéma corporel. Lorsqu’on ne se satisfait pas de son physique, que l’on a un complexe, un mal-être, nous avons une perception de nous-même erronée, exagérée, et nous nous “coupons” parfois de cette partie ou de notre corps entier, comme si l’on ne ressentait plus vraiment cette zone. Or le massage nous reconnecte à la globalité de notre corps, à sa forme, sa réalité. D’autre part, le massage peut faire “remonter” des émotions bloquées dans le corps.  Parfois, quelques larmes peuvent couler pendant un massage avant de ressentir un soulagement dans une zone qui était sensible.

Enfin le massage renferme des bienfaits énergétiques sur le corps. Les massages asiatiques ou indiens sont souvent axés sur cet aspect encore mystérieux pour beaucoup d’occidentaux.  Notre dimension énergétique ne se voit pas. Elle se ressent si on y est sensible. Elle peut être perturbée dans notre corps par les 3 autres dimensions qui nous constituent (physique, psychologique et émotionnelle) et également par l’extérieur. Lors d’un massage, il est possible de travailler sur l’énergie qui circule dans les méridiens, les chakras, ou tout simplement sur la vibration globale de notre corps (notre aura en quelque sorte). C’est un sujet complexe mais pour faire simple, lorsque l’énergie dans notre corps circule mal, on peut améliorer et harmoniser manuellement son flux…  

Pour conclure, le massage bien-être ne se substitue pas à une thérapie, un traitement ou toute intervention médicale. Mais nous l’aurons compris, s’offrir des massages est une réelle façon de prendre soin de soi. Car parfois plus qu’un moment de détente, il estcomplémentaire dans la résolution d’un problème, d’un inconfort ou encore d’un mal-être. 

Tout ce que je vous ai présenté jusque-là me sert d’illustration pour la suite. En effet, toucher implique de ressentir, déclenche des sensations, des émotions et des sentiments. Mais comment cela s’articule-t-il ?

Les émotions

Pourquoi y a-t-il des personnes plus ou moins émotionnelles?

Nous voyons bien dans notre quotidien, qu’il y a des personnes qui réagissent plus ou moins bien à la pression ou au stress, des personnes qui réagissent de manière plus ou moins forte à un évènement ou à une information qu’elles vont recevoir. En effet, nous sommes inégaux face aux émotions.

Pour ma part, je peux dire que j’ai toujours été une personne très émotionnelle, très émotive et sensible.

La plupart du temps, cet état de fait a été un frein pour moi car j’ai toujours eu du mal à contrôler mes émotions dans des moments importants de ma vie (des examens, des entretiens d’embauche, le fait de moi, devoir faire passer des entretiens, des discours devant un public, etc.). Les réactions de mon corps sont principalement des tremblements et une perte totale de mes moyens : je n’arrive plus à parler, je transpire, je n’arrive pas à sourire, etc. Et ce encore aujourd’hui. C’est incontrôlable.

J’ai toujours remarqué que seul l’entraînement et la confiance en moi pouvaient m’aider dans ces moments, mais seulement à diminuer les effets, je n’ai jamais réussi à m’en débarrasser.

Cependant, le fait d’être émotionnelle m’a et me permets de développer des qualités comme l’empathie, l’écoute, l’entraide, la bienveillance, l’attention, qui m’ont amené jusqu’ici.

Ces qualités sont pour moi un atout dans le massage, car elle me permettent d’être consciente que ce que je fais et dis dans mes séances de massage, est loin d’être anodin pour les personnes que je masse. Elles me permettent également d’être à l’écoute (de mon massé et de son corps) et bien sûr d’avoir ce besoin d’aider l’autre, de lui donner de la joie et du bonheur, de lui permettre de moins souffrir si tel est le besoin. Je me sens extrêmement chanceuse d’avoir cette sensibilité et d’avoir su la mettre en avant et de la développer dans mes mains et dans mon corps pour être profondément connectée à mon être et à celui de mes clients. Le chemin est encore très long, mais il vaut la peine.

Pour étayer mon expérience, je me suis basée sur un article qui me semblait très intéressant pour comprendre pourquoi une personne est plus émotionnelle qu’une autre. C’est le seul article qui ne met pas l’accent, dès le départ sur les différences émotionnelles entre hommes et femmes, il y a, à priori une vraie étude derrière.

« L’émotion nous égare, c’est son principal mérite ! », tonnait Oscar Wilde – suggérant que les états affectifs qui nous transportent nous permettent de réagir de manière adéquate aux événements. Déréglés, ils ont une influence néfaste sur nos comportements, notre attention, notre mémoire, ou encore notre capacité à évaluer une situation. Tour d’horizon des dernières découvertes des neurosciences cliniques.

En effet, longtemps considérées comme un phénomène intime qui révèle les mouvements secrets de l’âme et les contours de la personnalité, les émotions constituent aujourd’hui un sujet d’étude à part entière. Même si le langage permet d’en décupler les nuances et les interprétations, elles ne sont pas des élans entièrement subjectifs qui seraient spécifiques à chaque individu ! On peut observer les bases biologiques d’émotions fondamentales, grâce aux techniques de neuro-imagerie fonctionnelle. Les circuits cérébraux, en interaction avec le système endocrinien, contribuent au développement et au maintien de nos compétences émotionnelles. Et lorsque le couple émotion/cognition bat de l’aile, les conséquences peuvent être considérables. 

La maturité émotionnelle

La capacité à réguler ses émotions dans le temps, pour qu’elles demeurent une source d’information plutôt qu’une nuisance, est éminemment liée au développement de l’individu. C’est ce que nous rappelle Pauline Bezivin Frere1 et Hervé Lemaître2, dans le cadre du projet européen Imagen qui étudie les facteurs biologiques, psychologiques et environnementaux qui influencent le développement du cerveau et la santé mentale au cours de l’adolescence – une période de maturation cérébrale décisive. Lorsque cette maturation se déroule sans heurts, elle peut protéger durablement contre les troubles émotionnels. Or, les chercheurs ont montré pour la première fois que les bases biologiques du développement du système limbique, un ensemble de centres nerveux impliqués dans l’émotion, sont marquées par une différence sexuelle notable. Après avoir étudié des images IRM du cerveau de 335 adolescents prises entre l’âge de 14 et 16 ans, ils ont observé qu’une augmentation progressive du volume de l’amygdale et de l’hippocampe chez les garçons, et une diminution de ce volume chez les filles, étaient associées à une meilleure stabilité émotionnelle chez les deux sexes. À l’inverse, les filles présentant une maturité précoce de ces zones possédaient un risque élevé de développer des troubles psychopathologiques, comme la dépression. Il se pourrait donc bien que cette période de la vie détermine en partie le fonctionnement émotionnel à l’âge adulte, posant les bases d’un « système de réaction » adéquat qui permette de s’adapter aux difficultés futures. 

La marche des émotions : chaos ou succession d’états ?

Lorsque nos réactions émotionnelles sont violentes, elles semblent surgir de manière brusque et se résoudre de manière aléatoire, comme un phénomène météorologique que l’on aurait du mal à prédire. Cet aspect a priori chaotique complique leur gestion, notamment dans des troubles mentaux de longue durée comme les troubles de la personnalité borderline. Pourtant, l’équipe parisienne de Philippe Fossati à l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM)3, en collaboration avec une équipe de Louvain et des chercheurs de Maastricht, a montré récemment que les émotions se décomposent en deux phases qui se manifestent de manière distincte au niveau cérébral : une phase explosive, caractérisée par une activité accrue dans le cortex préfrontal médian, l’une des régions situées à l’avant du cerveau, puis une phase de compensation – ou accumulation – visible au niveau de la partie postérieure de l’insula. Pour comprendre cette dynamique, les chercheurs ont étudié par IRM fonctionnelle 31 personnes chez qui on a simulé un « rejet social » sous la forme d’une évaluation négative des caractéristiques de leur personnalité. Ils ont observé que le cerveau module l’explosivité et la durée de la réponse émotionnelle pour que les personnes puissent intégrer le stress social, le dépasser et en tirer des conséquences dans un état plus apaisé. Ainsi, une dysfonction dans les circuits neuronaux responsables de cette dynamique pourrait expliquer pourquoi certains patients réagissent très fortement à ce qu’ils perçoivent comme un rejet, sans que cet état puisse se résoudre dans le temps. 

Corrélats neuronaux des deux phases de la réponse émotionnelle : l’explosion et l’accumulation. À gauche, les régions médianes corticales associées à l’explosivité émotionnelle ; à droite, l’activation de l’insula associée à l’accumulation d’émotions. »

Nous avons vu précédemment qu’il y a des personnes qui réagissent plus ou moins bien à l’émotion et en avons découvert pourquoi, ou tout du moins, pourquoi selon cette étude scientifique.

Maintenant, nous allons voir ce qu’est l’émotion et quelle est la différence entre émotion et sentiment.

Qu’est-ce que l’émotion?

Dans mes différentes recherches, un article m’a attiré par sa simplicité pour expliquer ce qu’est l’émotion.

L’émotion se compose de quatre principales : La joie, la tristesse, la peur et la colère.

A cela, s’est ajouté le dégoût et la surprise qui forment à elles 6 les émotions fondamentales, dites aussi primaires ou encore darwiniennes et par opposition aux variations subtiles qui instaurent des émotions liées aux contextes sociaux et relationnels complexes (ex : honte, envie, amour, empathie)

Nous entendons souvent parler d’émotions dites positives ou négatives. Sur le principe, on pourrait se dire que se sont simplement des émotions agréables ou désagréables, or l’émotion n’est qu’une information.

Le mot émotion vient du latin exmovere : « ébranler » et de motio : « action de bouger ».

Donc l’action d’une émotion est de mettre notre corps en mouvement, c’est une réaction physiologique instantanée (comme un réflexe), etfait suite à un stimulus de notre environnement capté par nos 5 sens.

Les émotions sont universelles. Elles sont les mêmes pour chacun d’entre nous !

Ce sont ces réactions qui sont jugées agréables ou désagréables, par nous-mêmes ou par notre entourage.

Ce qui nous différencie, c’est la rapidité avec laquelle nous arrivons à gérer ces émotions, si tel est notre souhait.

L’émotion est souvent confondue avec  « sentiment », alors que ce sont deux notions différentes.

Tous d’abord, l’émotion est inconsciente. En effet, une émotion est détectée dans le cerveau après 100 millisecondes, mais nous en prenons conscience qu’une demi-seconde plus tard.

Comme écrit plus haut, une émotion est comme un réflexe : Lorsque nous attrapons un verre qui tombe de la table, nous en prenons conscience une fois que nous l’avons en main. Le geste a été fait inconsciemment ou automatiquement.

Mais d’où vient l’émotion ?

L’émotion est déclenchée suite à un stimulus extérieur interprété comme une urgence par une partie du cerveau : le système limbiqueappelé aussi le « cerveau émotionnel ».

Suite à un stimulus (une image, un son, une odeur, un goût, un contact avec notre peau ou plusieurs à la fois), il va l’interpréter, selon son filtre, comme une des émotions de base  : peur, joie, tristesse, colère, dégoût ou surprise.

Comment se manifeste l’émotion ?

Une fois le stimulus interprété comme une urgence, le corps va se mettre en mouvement instantanément grâce au système nerveux autonome qui va mobiliser le corps.

Ces émotions ou « mouvements réflexes » sont nécessaires à la survie de l’individu !

La peur : nous permet de fuir, d’attaquer ou de se figer (comme certains animaux qui font « le mort » pour échapper à leur prédateur).

La colère : mobilise l’énergie nécessaire pour faire respecter son territoire.

La joie : aide à créer du lien social.

La tristesse : provoque l’empathie et permet de recréer le lien social perdu.

L’émotion n’est pas raisonnée.

Comme le système limbique est imperméable à toute logique, il ne fera pas la différence entre le réel et une image, par exemple.

Prenons l’exemple d’un film d’horreur. Nous décidons de regarder ce film qui va nous procurer une émotion de peur. Nous ne pouvons pas empêcher cette émotion d’arriver. Idem pour un film triste par exemple, l’émotion sera présente.

L’émotion ne dure pas

Nous nous rendons compte, qu’après une scène d’horreur, les frissons que nous avons ressentis sont partis et l’émotion de peur s’est atténuée. C’est l’action du stimulus. Lorsqu’il n’y a plus de stimulus, il n’y a plus d’émotion.

Lorsque nous regardons plusieurs fois d’affiler une même scène qui nous effraie, nous nous rendons compte que les sensations diminuent. Ceci grâce à notre cortex préfrontal qui va permettre de se raisonner car, ce n’est qu’un film.

Plus nous revoyons le même film, plus votre cerveau a compris qu’il n’y a pas lieu de réagir et plus nous nous apaisons rapidement.

Grâce à notre raisonnement, nous pouvons gérer les « réactions-réflexes » de notre système autonome lorsqu’elles ne sont pas souhaitées.

Mais quelle est la différence entre les émotions et les sentiments que nous ressentons ?

Emotion VS sentiments

Nous savons que l’émotion est une information. Mais qu’est-ce qu’un sentiment ?

Il y a une grande diversité de sentiments, liés au fait d’être content, gai, en paie, plein d’amour, confus, fatigué, apeuré, fâché, etc.

Un sentiment dépend de nos pensées

Le mot sentiment vient du latin sentire : « percevoir ».

Nos sentiments sont des réactions à une représentation que l’on se fait de quelque chose. Ils expriment ce que l’on perçoit d’une situation et des pensées qui y sont associées.

Par exemple, lorsque nous sentons de la colère plusieurs minutes après le stimulus (le déclencheur de votre colère), nous sommes sous l’emprise de nos pensées face à cette situation :

« Je ne supporte pas la façon dont il m’a parlé ! »
« J’en ai marre de devoir faire de la discipline ! »
« Je dois leur répéter quinze fois la même chose ! »

Dans ces moments, nous avons un sentiment de colère ou nous percevons de la colère.

Un sentiment dure dans le temps

Un sentiment est défini comme un état affectif durable et complexe.

Ce sont nos pensées que nous n’arrivons pas à lâcher et non l’émotion qui persiste.

Lorsque nous avons ce genre de pensées récurrentes, elles alimentent notre sentiment alors que l’émotion est déjà partie depuis bien longtemps.

Nous pouvons gérer nos sentiments

Un sentiment se situe au niveau mental (cortex) et non émotionnel (système limbique).

C’est pourquoi nous pouvons gérer nos sentiments, même si ce n’est pas toujours facile. Heureusement, aujourd’hui nous avons beaucoup d’outils à notre disposition pour calmer notre mental 

Nous pouvons également gérer nos émotions, lorsque notre cortex préfrontal nous le permet.

Émotion VS sentiment

Les émotions sont donc momentanées et la représentation que l’on se fait de ce trouble d’un instant peut nous mettre dans un état affectif durable : un sentiment.

Nous ressentons physiquement une émotion, au plus, deux à trois minutes après le déclencheur.

Par contre, nous avons ou percevons un sentiment plusieurs minutes, voire des années après l’événement déclencheur.

Les émotions sont des réactions physiologiqueque nous ne pouvons pas éliminer, mais que nous pouvons gérer grâce à une partie de notre cerveau.

Les sentiments apparaissent lorsqu’on s’attache à nos pensées face à une situation. Ils dépendent de notre mental.

Tous les éléments que nous avons vu dans ce chapitre nous permettent de mieux comprendre le fonctionnement des émotions et des sentiments que nous pouvons éprouver, et notamment ce que nous ressentons au cours d’un massage.

Il nous indique également que nos émotions ne sont pas seulement dues à notre cerveau, mais également à notre environnement de vie, nos activités, aux personnes que nous côtoyons, à notre éducation, et à toutes les émotions que nous avons pu ressentir, notamment celles qui ont provoqué un choc important et donc une mémoire corporelle.

Nous verrons dans la suite de l’article comment les émotions peuvent s’ancrer dans notre corps par effet de cristallisation, et comment notre corps réagi face à cette cristallisation.

Les réactions du corps et de l’esprit face à une émotion

Cristallisation des émotions

Pour cette partie si complexe, j’ai trouvé un article d’une personne qui s’est appuyée sur le livre de Gerda Boyesen, Entre psyché et soma.

Dénouer les conflits émotionnels ancrés dans le corps par les massages

La complexité de l’être humain demande une approche globale; aussi lors d’un massage ce n’est pas seulement le corps physiologique qui est considéré. L’individu qui vient pour recevoir un massage amène avec lui tout son cortège de mal-être, de douleurs physiques et émotionnelles, et son histoire de vie. Il amène aussi son potentiel d’épanouissement, de créativité et de force de vie.

Selon, la vision psycho-corporelle de la Psychologie Biodynamique (créée par Gerda Boyesen) les conflits émotionnels, psychologiques, créent le compromis somatique et celui-ci s’ancre dans le corps; comment, par le massage, les dénouer et aider les êtres à retrouver leur vitalité pleine et entière ?

Comment se crée le compromis somatique ?

Si le système végétatif(1) n’a pas pu digérer et intégrer les diverses situations, émotions, changements que l’individu rencontre inévitablement dans sa vie, alors le compromis somatique se met en place, car il en va de la “survie” de l’individu.

De cette manière si l’adaptation psychologique et émotionnelle aux diverses expériences et situations de la vie qui permettent le changement et l’évolution, n’a pu se faire harmonieusement de par la capacité de conscience de l’individu à s’adapter, l’organisme, de par sa capacité de survie et son système végétatif, est capable de refouler des émotions et des conflits grâce à des tensions musculaires et à une contraction chronique du diaphragme. C’est un processus de répression du haut vers le bas, de la surface vers la profondeur du corps, vers le pelvis et les jambes. Le corps encapsule les émotions en rendant les muscles tellement rigides que la contraction subsiste de manière chronique. L’énergie devient statique, “encapsulée” par les muscles que l’on appelle “répresseurs”.

Ainsi, aucune énergie psychique n’est nécessaire pour maintenir le refoulement corporel, c’est une manière de neutraliser les conflits. L’énergie émotionnelle est enfouie dans les profondeurs et de l’énergie neutre s’est installée, la personne est devenue moins sensible.

Au cours de ce processus, les muscles changent de consistance : ils perdent leur élasticité et deviennent analogues à du ciment. Leur contraction et la déformation posturale ne sont plus dues à un maintien de l’influx nerveux, de “l’énergie psychique”. C’est la tension dans les tissus et la présence de résidus – c’est-à-dire des “chimiostase” ou stases chimiques, substances qui auraient normalement dû être éliminées de l’organisme – qui opèrent la solidification, la rigidification. La consistance des muscles change : ils deviennent hypertoniques (augmentation anormale du tonus des muscles, ceux-ci devenant durs et perdant leur souplesse naturelle) ou hypotoniques (diminution du tonus des muscles ; ces derniers deviennent mous, voire flasques, et répondent moins bien aux stimuli ou sollicitations), cela suivant la structure psychologique de la personne et de son histoire de vie. C’est ainsi que la “cuirasse musculaire” s’installe.

Il est à noter que de manière plus large, les résidus ou dépôts nerveux non éliminés par l’organisme créent des couches successives dans les tissus conjonctifs, générant alors ce que Gerda Boyesen appelait la “cuirasse tissulaire”.

Les maux du corps pour sortir un blocage émotionnel

Tout ce qui ne s’exprime pas s’imprime ! Et si les émotions refoulées, ce qui n’a pas été verbalisé ou exprimé, trouvaient une porte de sortie dans notre corps, générant des symptômes physiques ?

« En avoir plein le dos », « avoir la boule au ventre », « l’avoir en travers de la gorge », « avoir du mal à digérer », etc. Ces expressions sont-elles si anodines ? Est-ce que les émotions tues peuvent tuer ? Et si, en déclenchant des maux, une maladie, notre corps cherchait à attirer notre attention sur une émotion, dans un langage que nous n’avons pas forcément appris à décoder, trop occupés à vouloir le faire taire ?

Cela fait sourire les plus cartésiens d’entre nous. Pourtant, les médecines orientales s’intéressent à ce phénomène depuis des millénaires : lorsque l’on tait une émotion, elle peut ressurgir sous forme de douleur ou de maladie. Un mal qui arrive comme un message crié pour que nous l’écoutions enfin. La maladie n’est alors plus une « agression », mais bien une alerte.

L’approche psychocorporelle de la maladie

Si la médecine occidentale a aujourd’hui plutôt tendance à séparer le corps de l’esprit, cette vision dualiste n’a pas toujours existée. Le lien entre corps et psyché était connu dans les médecines traditionnelles, mais a été oublié. Bien qu’il ait tendance à revenir grâce au succès des médecines orientales ou des thérapies inspirées de la pensée orientale, comme la méditation, le Shiatsu, la sophrologie ou la médecine ayurvédique.

Dans une approche corps-esprit, les blessures du passé, les émotions refoulées, les rancœurs ou les conflits non résolus pourraient alors être à l’origine de nombreux problèmes de santé.

Pour Michel Odoul, auteur de Dis-moi où tu as mal, je te dirai pourquoi (Albin Michel) et fondateur de l’Institut Français de Shiatsu, la maladie « nous parle très précisément de ce qui se passe à l’intérieur de nous et nous donne des indications intéressantes pour l’avenir ». Selon lui, «le Non- Conscient» utilise un ressenti physiologique ou psychologique pour exprimer ce qui se passe. C’est le Maître ou Guide intérieur qui cogne au carreau de la Calèche pour faire signe au Cocher et lui dire que quelque chose ne va pas (mauvaise direction, conduite inconfortable ou dangereuse, fatigue, besoin de faire le point, etc.) ».

En ce sens, notre corps est un allié précieux, qui porte en lui la solution à de nombreux problèmes.

Émotions et maux : quelques exemples

Nos émotions laissent donc des empreintes sur notre corps et une émotion refoulée, non reconnue, non exprimée… risque de nous affaiblir.

Sans pour autant faire de généralités (telle douleur = telle émotion), une approche corps-esprit nous permet d’adopter une attitude différente face à la maladie, aux douleurs, aux tensions et de nous attarder sur ce que nous ressentons, sur notre rapport au monde et aux situations vécues au lieu de simplement mettre un « pansement » sur ce qui ne va pas.

Pour les exemples, j’ai pris le cas de Sébastien pour avoir un décodage biologique sur ses maux du corps.

Le cœur :

Le cœur est associé à la sécurité (émotionnelle et matérielle), à l’amour, à la vie et à la joie. Il est relié au chakra du coeur.

L’omoplate :

L’omoplate est liée à un conflit de dévalorisation.
On retrouve dans les problématiques d’omoplates l’image de l’homme jeté face contre terre et piétiné.

Le côté gauche est plutôt en lien avec l’affectif, alors que le côté droit est plus en lien avec ce qui peut se passer au niveau professionnel.

Déchirure du psoas :

La déchirure musculaire est une rupture qui survient à l’intérieur d’un muscle et plus précisément au niveau des fibres musculaires qui le composent. Elle arrive lors d’un effort. 

Il se peut que l’on vive de la révolte, car malgré tous les efforts entrepris, on ne récolte pas les résultats escomptés.

Le psoas :

Parfois appelé « muscle de l’âme » est responsable de la stabilité du corps. Pour donner des exemples, il affecte la mobilité, l’équilibre, les mouvements des articulations et la flexibilité. Il a pour rôle d’aider le corps à rester droit et en mouvement.

Le genou :

Le genou a plusieurs interprétations possibles selon les personnes. Il est important de se demander ce que représente le genou pour soi : le sport ? la religion ? l’indécision ? …

De manière générale, il représente la flexibilité, l’humilité.

Il est en lien avec l’enracinement et le chakra racine. 

genou = je-nous : relation à l’autre

La rotule :

Représente l’arrangement dans le futur, car la situation actuelle est bloquée.

Déblocage émotionnel par le massage

Comment par le massage, dénouer les conflits somatiques et aider les individus à retrouver leur vitalité pleine et entière ?

Comme nous l’avons vu plus haut, « La cristallisation de l’émotion dans le corps », lorsque la réaction émotionnelle végétative n’est pas complète, elle reste latente dans l’organisme. Cela signifie que le conflit végétatif n’est pas dissous et que le noyau des conflits émotionnels et psychologiques reste intact, ils ont seulement été refoulés par l’organisme, afin de préserver et rendre possible la vie de l’individu. Au moment du refoulement, l’organisme a trouvé la meilleure solution d’adaptation possible, en créant une cascade de réactions dans le corps.

Ce mécanisme biologique, physiologique qui a été mis en place à un moment utile, devient un handicap au fil du temps, car il a encapsulé l’énergie vitale et généré des dysfonctionnements aussi bien au niveau physiologique qu’au niveau comportemental et émotionnel. Souvent, la motivation principale des personnes qui viennent consulter avec une demande en massage, le font car les symptômes exprimés par le corps deviennent réellement dérangeants.

Aussi s’il l’a créé, il peut également le défaire.

Le massage biodynamique donne une réponse adaptée quant à la possibilité de restaurer le psychopéristaltisme (situé dans la paroi intestinale – théorie élaborée par Gerda Boyesen) qui semble être le mécanisme de régulation des charges énergétiques dans le corps. Il a cette capacité de digérer les excès d’énergie émotionnelle et psychique. Cela rejoint les découvertes scientifiques actuelles liées à l’importance du bon fonctionnement des intestins et de son influence sur le cerveau.

L’action des massages biodynamiques permet de rétablir la bonne circulation de l’énergie et ainsi l’organisme peut éliminer de lui-même les différentes couches de résidus ou dépôts accumulés dans les tissus conjonctifs.

Afin de résoudre le conflit végétatif, le thérapeute suit le principe de plaisir, alors un processus de transformation peut se mettre en place. Le principe de plaisir comporte deux aspects fondamentaux : la recherche du plaisir et l’évitement dû au déplaisir. Les défenses psychologiques sont là pour éviter le déplaisir causé par les décharges végétatives. En d’autres termes, elles sont là pour empêcher que le cycle charge-décharge soit complet. Les réactions végétatives sont vécues comme des menaces, car l’individu n’a plus le contrôle. Or, rappelons-le, il n’y a pas rétablissement du système d’autorégulation si la décharge végétative n’est pas complète. Ainsi, le conflit émotionnel et psychologique est résolu de manière somatique, car il permet de finir le processus complet de réaction végétative qui avait alors été à l’époque interrompu. Il n’est pas nécessaire que ré-émerge au conscient une situation passée pour qu’elle soit résolue. Parfois cela se fait, mais ce n’est pas obligatoire, souvent le conflit se résout directement neurovégétativement, telles sont la force et la sagesse du corps ! En libérant les tensions accumulées dans le corps, nous libérons les mémoires du passé !

Une fois la fonction d’autorégulation rétablie dans le corps, les courants vitaux (sensation de pulsation, vibration dans le corps) émergent à nouveaux et la sensation du vivant se réveille. Nous nous sentons alors directement reliés à la vie, le mental s’apaise, nous sommes plus conscients de nous-mêmes et de ce qui nous entoure. Nous retrouvons un bien-être tant physique que psychique.

CONCLUSION

Le corps est un univers très complexe, à quoi s’ajoute l’esprit qui l’est encore plus. Nous avons vu dans cet article à quel point le toucher est essentiel pour toute personne et tout être vivant pour maintenir son énergie vitale. A priori, chaque personne vit en étant touchée par quelqu’un. A chaque fois que nous sommes touchés, nous déclenchons une émotion qu’elle soit positive ou négative. Cette émotion va s’ancrée dans nos cellules et si celles si sont négatives, vont se cristalliser comme des poupées russes et créer des conflits dans le corps. Ces conflits peuvent se traduire par des problèmes psychologiques, des problèmes physiques, ou les deux. Pour venir débloquer ces problèmes, de nombreuses techniques ont été inventé, comme la psychothérapie par exemple pour aider l’esprit, et le massage pour venir en aide au corps. Mais grâce à de nombreuses recherches, comme l’a montré Gerda Boyesen, le massage peut résoudre aussi bien les problèmes physiques que psychologiques, notamment grâce au massage biodynamique qui est une méthode très douce pour le corps du patient, mais qui peut être extrêmement violente pour l’esprit. Cette méthode est donc à prendre avec précaution. Bien sûr, d’autres méthodes de massage existent pour le déblocage émotionnel, mais aucun article scientifique n’en prouve l’efficacité.

Cet article m’aide à y voir plus clair sur le sujet des émotions et comment celles-ci sont elles gérées dans le corps et l’esprit. Il est aussi un support qui me donne envie de creuser bien plus ce sujet si passionnant. Je ressens au fond de moi l’envie d’aller plus loin dans cette sphère et m’orienter sur différentes formations qui pourront m’aider à mieux comprendre la psychologie humaine, et à ressentir de plus en plus ce qu’il se passe sous mes mains lorsque je masse un client.

Je me passionne réellement pour ce lien si fort entre les émotions et le massage. Comment aider mes clients dans leur quête du mieux-être ? Comment les amener dans une bulle intemporelle pour les sortir, le temps d’un moment de leur quotidien ?

Pour ça, je pense que je ferais des formations en massage biodynamique et travailler d’avantage avec un stéthoscope pour l’écoute du psychopéristaltisme et apprendre à comprendre ce que le corps à besoin en fonction des sons qui en sortent.  A voir si je m’oriente également sur une formation en massothérapie. Par ailleurs, j’aimerais beaucoup aller explorer la réflexologie du visage pour compléter la formation du KO BI DO et axer sur la médecine chinoise grâce aux zones réflexes d’acuponcture par exemple.

REMERCIEMENTS

La réalisation de cet article a été possible grâce au concours de plusieurs personnes à qui je voudrais témoigner toute ma gratitude.

Je voudrais tout d’abord adresser toute ma reconnaissance à la directrice de formation, Madame Audrey BERGER, qui m’a permis de réaliser mon rêve et de trouver ma voie professionnelle. Merci infiniment pour ta passion, ta générosité, ta patience, ta disponibilité et merci pour cette formation incroyable. Merci également pour ton aide et tous tes conseils.

Je désire aussi remercier mon compagnon, Gaëtan FERRANDO qui m’a poussé dans cette voie et qui a permis que ce projet se réalise. Merci pour ton aide en ostéopathie et pour avoir été un super cobaye. Merci pour la confiance que tu me portes.

Je tiens à remercier ma mère qui m’a beaucoup massée étant petite et qui m’a donné le goût et la passion du massage.

Et enfin, je voudrais exprimer ma reconnaissance envers ma famille et mes amis qui m’ont apporté leur soutien et qui m’ont permis de réaliser mes 60 massages.

Merci à tous pour votre confiance et votre amour.

BIBLIOGRAPHIE

livre Tiphanie FIELD, les bienfaits du toucher

Article : « Cerveau : Derrière des motifs de l’émotivités (publié le 07/04/2020)


[1] Le système nerveux végétatif, appelé également système nerveux autonome, est un système qui permet de réguler différentes fonctions automatiques de l’organisme (digestion, respiration, circulation artérielle et veineuse, pression artérielle, sécrétion et excrétion, son territoire moteur inclut l’ensemble des muscles lisses). Il est responsable des fonctions non soumises au contrôle volontaire. Il est composé de voies afférentes (composées par les ganglions sensoriels crâniens) relayant les informations sensitives, qui envoient des informations dans les voies efférentes pour modifier les réactions organiques nécessaires adaptées à la situation vécue. La partie efférente du système nerveux autonome est divisée en deux composantes aux fonctions antagonistes, le système nerveux orthosympathique (ou sympathique) et le système nerveux parasympathique.

Le système sympathique est associé à la mobilisation de l’énergie, son action est permanente, surtout en période de stress et primordiale en situation d’urgence. Le système nerveux parasympathique préside au repos et à la digestion, il économise l’énergie et maintient les activités de base à leurs niveaux minimaux.

Merci d’avoir mon article de fin d’études ! Pour en savoir plus sur la formation en Massage Fondamentalque j’ai suivie, n’hésitez pas à me contacter ou à suivre ce bouton pour découvrir cette formation.
jennyfer.dumont

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