Quelles sont les différences entre le Reiki et le Qigong Tuina ? Amaël Ferrando ébauche les points communs et nuances entre ces deux thérapies énergétiques.
Alors je ici réponds à une question reçue d’une élève, qui me disait : « J’ai lu un article qui différenciait la méditation du qigong et du reiki, disant que l’apprentissage du reiki était beaucoup plus rapide et tout aussi efficace que l’apprentissage du qigong qui nécessitait plusieurs années de pratique avec pas toujours de bons résultats étant donné que l’on puise dans sa propre énergie, contrairement au reiki qui utilise l’énergie environnante et est par conséquent sans danger pour le praticien. »
Donc c’est des questions que j’ai assez souvent sur la différence entre le qigong et le reiki puisque ce sont deux formes de travail énergétique, donc je vais essayer de répondre à différents niveaux.
Sur le temps d’apprentissage, en effet le reiki assez souvent s’est transmis de façon très courte, avec quelques week-ends, et là je pense que tout praticien en reiki qui est vraiment praticien en reiki doit être d’accord avec le fait que au bout de trois ou quatre week-ends on n’est pas praticien en reiki. C’est-à-dire que l’on reçoit des choses, mais après il faut énormément de temps, de pratique, et d’investissement pour qu’on puisse en faire vraiment quelque chose. Donc je pense que le temps d’apprentissage, c’est plutôt bon signe d’avoir un temps de formation de plusieurs années parce que c’est ce qu’il faut de toute façon pour devenir praticien, que ce soit devenir praticien en Acupression ou en Reiki.
Là par exemple dans le Yang Sheng, le Chi Kong et le qigong tuina, il y a tout un apprentissage de la théorie fondamentale de la médecine chinoise qui donne une structure théorique, mais de toute façon quelqu’un qui va pratiquer le reiki va avoir besoin d’une structure théorique à un moment donné et dans le reiki si elle n’est pas proposé, ça va puiser ailleurs, sur les chakras donc dans une tradition indienne, ou alors ça va être je ne sais pas l’aromathérapie, les propriétés des cristaux, etc. Mais de toute façon il va y avoir des apports théoriques parce qu’on en a besoin en tant que praticien pour comprendre ce qu’on fait, savoir analyser : la personne qui reçoit les séances, est-ce que ça s’améliore ? est-ce que ça s’aggrave ? Etc.
Ensuite pour ce qui est de puiser l’énergie de l’univers, en qigong c’est l’état qu’on cherche, et en reiki aussi c’est l’état qu’on cherche. Donc c’est pas du tout l’idée de travailler seulement à partir de l’énergie interne et de ne pas se nourrir de l’énergie de l’univers. La seule chose c’est qu’il y a l’énergie et la pensée, ce n’est pas la même chose. C’est-à-dire que imaginer qu’on puise l’énergie de l’univers, ce n’est pas du tout la même chose que de puiser réellement l’énergie de l’univers.
Et là il faut faire un petit peu attention parce que quel que soit le type d’enseignement, que ce soit qigong ou reiki, c’est très très facile d’imaginer des choses, mais ensuite pour le faire vraiment, c’est-à-dire par exemple si on donne des séances, cinq ou six séances tous les jours, cinq jours par semaine, pendant plusieurs mois, plusieurs années, c’est à ce moment là qu’on va voir : est-ce qu’on est vraiment en train de puiser l’énergie de l’univers, et donc c’est quelque chose qui nous ramène à chaque fois plus d’énergie, ou bien c’est quelque chose qui nous vide.
Et là encore la seule clé, c’est beaucoup de pratique et plutôt une pratique supervisée. Il n’y a pas de « meilleure méthode », c’est le praticien qui est vraiment dans sa méthode qui peut faire des choses géniales avec sa méthode, et généralement les personnes qui vont aller le consulter sont aussi des gens qui ont besoin de cette méthode, ou pour qui ça va marcher.
En tout cas dire « est-ce que c’est mieux le reiki ou le qigong ou le qigong tuina ? » ça n’a pas de sens du tout, en revanche voir quelqu’un qui est vraiment en phase avec ce qu’il pratique, ça c’est vraiment important.
