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Shiatsu, Acupressure, Acupression, Digitopuncture, Digitopression

Les Différences De Formations…
Comparatif Acupuncture Acupression

Présentation

On nous demande souvent quelle est la différence entre le Shiatsu, l’Acupressure, l’acupression, la digitoponcture, la digitopressure, la digitopression…

Cet article nous présente brièvement, sous forme de comparatif, les principales différences entre ces différentes disciplines que sont l’Acupressure, l’Acupression, le Shiatsu, la Digitopressure et la Digitopression.

Tentons d’y voir plus clair !

L’Acupression

Le terme acupression est la traduction française du chinois Dian Xue (点穴). Historiquement, il s’agit probablement de la première méthode de médecine traditionnelle chinoise, utilisée bien avant l’acupuncture : elle consiste, après avoir fait un bilan énergétique détaillé et avoir choisi les points appropriés, à exercer des pressions sur ces points, généralement avec les doigts, parfois avec la paume de la main, le coude, le poing… Sur cette base, le Tui Na (massage traditionnel chinois) ajoute des mouvements de massage, élargissant la gamme des techniques.

La base de l’acupression telle que nous l’enseignons est donc la médecine traditionnelle chinoise, et particulièrement son « diagnostic différentiel », traduction approximative du chinois Bian Zheng Lun Zhi (辨证论治), qui signifie mot à mot « différencier les syndrômes et traiter selon la théorie ».

Acupressure, Digitopression, digitopuncture, digitopressure…

On voit souvent en France d’autres termes utilisés : acupressure (le terme anglophone de l’acupression), Digitopression (pression des doigts), Digitopressure (autre terme anglophone), et même digitopuncture (terme renvoyant à la similitude avec l’acupuncture).

Fondamentalement, ces différents termes renvoient à la même pratique.

Cependant, certaines approches sont plus symptomatiques (on enseigne un protocole, ou un groupe de points, pour une maladie donnée, sans tenir compte de la globalité de la personne). Une telle approche est contraire à la pensée chinoise traditionnelle, qui prend en compte l’état spécifique de la personne, sa situation à un moment donné, afin de choisir les points. Si une approche symptomatique peut parfois être efficace, dans certains cas elle peut aussi être nuisible, car inadaptée à l’état de la personne.
Certaines approches, comme la Psycho-Bio-Acupressure (PBA), se contentent même d’utiliser 5 points (toujours les mêmes) sur toutes les personnes.

Enfin, il existe des approches « bien-être » de l’acupression, où le praticien va faire des points sur tout le corps, les mêmes pour tout le monde, dans un but de détente ou d’entretien général.

Le Shiatsu

La pensée chinoise a eu une grande influence sur toute l’Asie du sud-est, et notamment sur le Japon, qui a assimilé beaucoup de concepts de l’énergétique chinoise.
Par exemple, le concept des 5 éléments, devenu un élément important de la pensée japonaise, ou bien le bouddhisme chinois Chan (禅), passé d’Inde en Chine avec le 28ème patriarche Bodhidharma au VIème siècle, et diffusé par les moines bouddhistes au Japon entre le VIème et le XIIIème siècle, devenant le désormais célèbre Zen japonais. Ou encore le massage chinois An Mo (按摩), devenu le Amma au Japon.

Mais à chaque fois, les Japonais, en intégrant ces arts chinois, les ont transformés, influencés par leur propre culture traditionnelle, notamment le Shintoïsme.

La médecine traditionnelle chinoise, et son massage médical le Tui Na (推拿), ont donc été transformés en Shiatsu. La principale différence étant que le Shiatsu donne bien plus d’importance aux méridiens, et un peu moins aux points isolés. Dans une Formation en Shiatsu, on visera donc souvent à draîner des méridiens entiers, tandis qu’en Acupression ou en Tuina, on vise plus souvent des points particuliers.

Cependant, les formations Shiatsu en occident ont bien souvent simplifié, voire complètement occulté, tout l’aspect du bilan énergétique, faisant du Shiatsu un traitement symptomatique, voire un « massage de confort ou d’entretien », où l’état énergétique du patient n’est plus pris en compte.

Il est donc important de discerner jusqu’où va la profondeur de l’analyse. Par exemple, là où un bon praticien en acupression ou en Shiatsu thérapeutique peut discerner couramment 6 ou 8 types de déséquilibres du Rein (Vide de Yin, Vide d’Essence, Défaut dans la Saisie de l’Energie, etc. etc.), certains vont se contenter d’une analyse binaire (Yin ou Yang, vide ou plénitude du Rein), voire unique (« il faut traiter le Rein »).
Les résultats ne seront bien sûr pas les mêmes…

En termes de pratique…

L’Acupression travaille généralement par pressions sur des points. Ces pressions peuvent parfois être appuyées, mais dans notre approche, le travail du Qi Gong, en renforçant l’énergie du praticien, peut aussi permettre des pressions très légères : c’est la mise en circulation de l’énergie qui va faire effet, de façon souvent bien plus efficace qu’une pression mécanique.

Bien que la formation aborde environ 120 points en détail, dans le cadre d’une séance, on choisit généralement entre 5 et 10 points, parfaitement adaptés au patient.

Le Shiatsu thérapeutique, quant à lui, va le plus souvent travailler sur un méridien entier, par pressions des pouces, souvent bien plus appuyées qu’en acupression. Le travail énergétique, s’il est parfois présent dans le Shiatsu, va accompagner la force du mouvement, sans pour autant la remplacer. Même dans une formation Shiatsu en ligne, le travail énergétique devrait être mis en avant afin de garantir la qualité de la pratique.

Il faut aussi noter que le Shiatsu se pratique traditionnellement au sol, tandis que l’acupression se fait sur une table de massage (là encore, il y a de nombreuses exceptions).

Enfin, dans les approches plus légères du Shiatsu ou de l’acupression, de nombreux points sont faits sur l’ensemble du corps, visant un effet de stimulation générale.

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