Le yin yoga est une pratique d’introspection, à l’écoute des rythmes profonds du corps.
Inspiré de pratiques de mouvements taoïstes, il fut codifié et enseigné par Paul Grilley en premier lieu, dans les années 1980.
C’est une pratique où l’on prend le temps. Le temps d’entrer dans la pose, d’y rester, de la quitter puis d’en ressentir les effets.
Ce temps qui s’étale va ainsi permettre de laisser sa volonté de faire, et plutôt de se laisser couler dans une pose. C’est une proposition faite au corps de relâcher.
La pratique s’adresse à nos tissus conjonctifs, c’est-à-dire aux fascias qui enveloppent, traversent et relient les muscles entre eux, mais aussi aux tissus qui entourent les articulations : tendons, ligaments, capsules articulaires.
Par le relâchement et l’immobilité, nous pouvons influencer nos tissus conjonctifs.
Ces tissus sont élastiques, mais ont besoin de temps pour réagir à la tension.
Ainsi, aidés par une respiration ample et régulière, nous tenons les poses pendant plusieurs minutes, afin de laisser au corps le temps de se relâcher, au système nerveux de ralentir, aux tissus de s’allonger.
Chaque pose agit sur une zone particulière du corps afin de nous amener au fil de la pratique vers plus d’ouverture et d’amplitude de mouvement. Les temps de rebond entre chaque pose nous offrent un temps d’intégration de nos sensations, une manière de développer notre conscience corporelle ou interoception.
Petit à petit, nous passons en mode parasympathique (partie du système nerveux qui gère les aspects de régénération et de régulation du corps), canalisons notre esprit par le souffle et nous préparons à entrer en méditation.
L’espace qu’il nous permet de rencontrer nous donne la possibilité d’une grande écoute et découverte de soi, afin de sentir son énergie vitale, et ainsi se connecter au vivant et à plus grand que soi. Un état méditatif s’installe…
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